Communiqué du conseil des ministres (13 février)

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Retrouvez les principaux dossiers abordés ce matin en conseil des ministres.

Le Pays révise les listes de produits de première nécessité (PPN) et des produits de grande consommation (PGC)

Le conseil des ministres a décidé de faire évoluer la liste des PPN et PGC afin d’adapter le cadre réglementaire au contexte économique actuel. 

Dans ce cadre, le Pays propose donc de :

– harmoniser les taux de marge globale de commercialisation de certains produits ;

– introduire (ex: ampoules LED) et de retirer (ex : produits trop sucrés) certains produits de la liste en prenant en compte les nouvelles tendances de consommation de produits de base ;

– retirer certains produits où l’encadrement administratif n’a eu que peu d’effet sur les prix de vente ;

– recentrer la liste des produits de première nécessité sur des produits de base tout en conservant un type de produit de base par famille de produits pour garantir au consommateur des prix bas sur « un panier de la ménagère » relativement diversifié.

Afin de ne pas pénaliser le pouvoir d’achat des habitants des îles éloignées, le Pays continuera de prendre en charge pour une période transitoire le fret maritime de certains PPN devenant des PGC (Pork and beans, Corned beef) ou devenant des produits à marge libre (poulets entiers congelés, gigots et colliers de l’espèce ovine congelés, huile d’arachide). 

L’administration économique poursuit son action de libération progressive des prix tout en restant vigilant sur toute évolution éventuelle de l’indice des prix, notamment en ce qui concerne les produits alimentaires.

Maintien des prix des hydrocarbures au 1er mars

A la date de chargement du gaz butane, la valeur CAF exprimée en Fcfp baisse de 2,2 % par rapport à la précédente livraison sous l’effet d’une baisse conjuguée du coût du fret et de la devise américaine.

Aux dates de chargements des produits hydrocarbures liquides, les prix CAF exprimés en Fcfp affichent des variations en légère hausse sous l’effet de l’évolution des cotations sur le marché de Singapour principalement. Ainsi, l’essence sans plomb, le gazole et le pétrole augmentent respectivement de 0,7 %, de 2,3 % et de 0,5 %. Le fioul diminue de 0,2 %.

Malgré ces fluctuations, le conseil des ministres a décidé de maintenir les prix des hydrocarbures à leur niveau actuel pour le mois de mars.

Zone dédiée à l’enseignement de la natation à Bora Bora

Après la commune de Makemo en septembre 2018, c’est au tour de l’ile de Bora Bora de se voir dotée d’une aire protégée de natation en eau libre d’une superficie de 40 mètres x 40 mètres située dans la baie de Povai, dans la commune de Vaitape. 

L’acquisition du « savoir-nager » est essentielle pour permettre aux élèves de participer aux activités aquatiques ou nautiques qui pourraient être organisées dans le cadre des enseignements obligatoires ou d’activités optionnelles d’éducation physique et sportive (EPS). Cependant, en raison de l’insuffisance, voire l’absence, d’infrastructures adéquates (établissements de bain, piscines), les élèves ne sont pas en mesure d’acquérir cette compétence élémentaire. 

Pour répondre à cet objectif, le gouvernement de la Polynésie française, en coordination avec les différents services du Pays disposant de compétences imbriquées nécessaires à la mise en place du projet, ainsi qu’avec la MAAT (Mission d’aide et d’assistance technique) et la FTN (Fédération tahitienne de natation), a adopté un cadre réglementaire permettant de concilier au mieux la sécurité des activités d’enseignement de la natation scolaire en eau libre et l’utilisation du domaine public maritime.

Le dispositif réglementaire qui s’applique à la zone de natation en eau libre de Bora Bora est identique à celui de la zone dédiée à l’enseignement de la natation en eau libre dans la commune de Makemo. Des dispositions sont prises par arrêté concernant la délimitation et la signalisation de la zone. Un affichage (en mairie et dans l’établissement d’enseignement), ainsi qu’une information du public par panneau sur la zone sont prévus afin d’assurer l’utilisation sans encombre de la zone dédiée. 

Ce dispositif est complété d’un ensemble de mesures de sécurité spécifiques destinées à assurer un encadrement ciblé du site au cours de la pratique de l’activité. Elles concernent notamment l’obligation de surveillance active et permanente, la qualité sanitaire des eaux de baignade (prévention des risques sanitaires) et surtout l’organisation des secours. En dehors des horaires de pratique, la baignade de tout usager est non surveillée, non aménagée et se fait à ses risques et périls.

Afin d’assurer une utilisation harmonieuse de la zone dédiée et d’éviter en amont les conflits d’usage du plan d’eau qui pourraient se présenter, la circulation et le mouillage des navires, engins de plage et véhicules nautiques à moteur dans la zone dédiée sont strictement interdits, sauf pour les embarcations de service public ou engagées dans des opérations de secours. Les plans de la zone concernée sont consultables auprès de la Direction polynésienne des affaires maritimes, de la Direction des affaires foncières et de la Direction générale de l’éducation et des enseignements.

ParauParau Tahiti – PPT 2019 du 20 au 22 mars 

Tahiti Tourisme, avec le partenariat de Air Tahiti Nui et d’Air Tahiti, a organisé en 2018 les premières éditions ParauParau Tahiti – PPT, qui ont réuni, à l’occasion de 3 rendez-vous dans l’année, les chefs de produit des régions Pacifique / Amériques, Asie et Europe et les acteurs touristiques locaux. 

Pour 2019, il a été décidé de créer un événement unique qui rassemblera les chefs de produit des régions Pacifique, Amérique et Europe. Le format d’un événement unique a été retenu afin de permettre à plus de partenaires locaux de venir à la rencontre des chefs de produit invités. L’événement accueillera 80 partenaires.

Les professionnels polynésiens auront l’opportunité de rencontrer, durant 3 journées de rendez-vous, près de 70 chefs de produit. ParauParau Tahiti – PPT se positionne ainsi comme une plateforme d’échanges afin de permettre d’établir et renforcer les relations avec les prescripteurs internationaux de la destination, d’une part et, d’optimiser la commercialisation de la destination, d’autre part.

Les trois journées de rendez-vous, du 20 au 22 mars prochain, seront précédées ou suivies de voyages de familiarisation dans les îles de Tahiti, Moorea, Huahine, Raiatea, Taha’a, Bora Bora, Maupiti, Rangiroa, Tikehau, Fakarava, Ahe et Nuku Hiva. Ces voyages sont adaptés selon les marchés et sont organisés pour présenter la diversité des produits et activités que propose la destination Tahiti et ses Îles.

Les trois journées se dérouleront à la Présidence de la Polynésie française. L’événement accueillera 77 partenaires locaux inscrits représentant les divers secteurs touristiques de la destination Tahiti Et Ses Îles (l’aérien, les activités culturelles, les activités terrestres, les activités nautiques, les hébergements flottants, l’hôtellerie classée, la Petite Hôtellerie Familiale, la location saisonnière, les agences réceptives et l’Aéroport De Tahiti), environ 67 chefs de produits et 7 journalistes trade internationaux.

Projet de l’administration pour la santé de ses agents : bilan 2018 et perspectives 2019

La démarche « Mon administration active » (MAA) vise à promouvoir la santé des salariés, en développant des programmes incitatifs de promotion de l’alimentation équilibrée et de la pratique d’activités physiques. Il s’agit de favoriser le bien-être au travail par la mise en place d’actions internes aux services, aux établissements publics et interservices. 

Quatre axes ont été mis en œuvre au cours de l’année écoulée, à travers différentes actions et différents supports (Réseaux sociaux, lettres d’information, participation à des courses telles que La Tahitienne, etc). Il s’agit ainsi d’accompagner les agents de l’administration sur les bonnes pratiques alimentaires (intervention d’une diététicienne au sein de services), de susciter de l’intérêt pour les activités physiques et sportives (découverte d’activités, golf, yoga, fitness, marche), d’animer et de fédérer les entités publiques autour de l’administration active (Journée inter-services à Tahiti, puis aux Marquises, etc), de communiquer sur le sujet pour informer et mobiliser (diffusion d’une lettre d’information pour informer sur actions réalisées et à venir).

La dynamique mise en place s’est traduite notamment par la participation de 160 agents aux deux conférences sur la diététique, la participation de 21 services et 5 établissements publics à la Journée inter-services d’octobre dernier, ou encore par 589 participantes de l’administration à la course La Tahitienne. Pour cette année, une deuxième Journée inter-services est programmée le 15 juin prochain et une forte participation est attendue également pour la prochaine course La Tahitienne, le 9 mars prochain, à Pirae. Au délà du développement du bien être au travail, cette démarche est aussi l’opportunité d’une mobilisation et d’une cohésion d’équipe contribuant largement à une productivité accrue.

 Deuxième Heiva Taure’a 

Le Heiva Taure’a a été créé en 2018 à l’initiative de l’association Heiva Taure’a regroupant à l’origine trois collèges, Maco Tevane, Tipaerui et Taravao. Avec l’appui du Conservatoire artistique de polynésie française (CAPF) et de la Maison de la Culture – Te Fare Tauhiti Nui (TFTN), ces établissements ont développé un projet pédagogique interdisciplinaire portant sur le reo tahiti, le français, l’EPS et la musique, qui permettrait aux collégiens de s’impliquer au travers des enseignements scolaire dans leur culture.

Ce projet, soutenu par les ministères de la Culture et de l’Education, est né du constat mené dans ces trois collèges suite au cursus arts traditionnels développé avec le CAPF depuis trois ans. Les résultats scolaires des élèves concernés se sont améliorés, avec une augmentation des validations des acquis du socle commun de connaissances, de compétences et de culture attendus en fin de 3e et une baisse très nette du taux d’absentéisme.

Le premier Heiva des collèges a ainsi vu le jour en 2018, réunissant 10 formations dont 9 en concours, inscrites en catégorie danse (taure’a) et/ou orchestre (Rohi pehe). Deux concours facultatifs individuels étaient également ouverts en danse, intitulés ‘Ori Tane et ‘Ori Vahine. Cette année, pour l’édition 2019, 16 collèges ont répondu présents, et viennent des 5 archipels de Polynésie : Nuku Hiva, Hiva Oa, Makemo, Hao, Rurutu, Rikitea, Tahaa, Raiatea, Bora Bora, Huahine, Paopao, Afareaitu, Tipaerui, Maco Tevane, Henri Hiro et Taravao.

L’objectif est d’amener ces jeunes gens à créer un spectacle en entier avec le soutien de leurs enseignants et d’intervenants extérieurs si nécessaire. Du thème aux mélodies et percussions en passant par les chorégraphies, l’ensemble des participants est amené à faire preuve de créativité. Ce projet pédagogique sera à défendre devant le jury dans le cadre de brèves auditions destinées à mettre en valeur leur travail.

Pour l’occasion, un jury de professionnels renommés dans le milieu de la danse et d’enseignants a été constitué. Il est composé de Tiare Trompette, Heimoana Metua, Elvina Neti-Piriou, Fabien Mara-Dinard, Teraurii Piritua, Moana’ura Tehei’ura, Guillaume Fanet et Tonyo Toomaru. Ainsi plus de 400 élèves, issus des collèges qu’ils représentent, sont attendus sur la scène de To’ata les 8, 9 et 10 mars prochains, à partir de 17h le vendredi, et 18h le samedi et le dimanche. Un tarif unique pour une place a été fixé à 200 Fcfp.

Les trophées du grand prix du Heiva taure’a, de la meilleure danseuse, du meilleur danseur, du meilleur orchestre, du meilleur projet pédagogique et des attestations seront remis aux gagnants et aux participants afin de valoriser l’implication de chacun et d’encourager les élèves dans cette voie.

Convention de financement entre l’Etat et la Polynésie française relative à la sécurisation des établissements scolaires

A l’occasion de la réunion du conseil de prévention de la délinquance le 13 novembre dernier, la prévention de la délinquance en milieu scolaire a été identifiée comme l’un des axes majeurs des actions Etat/Pays.

Aussi, le Haut-commissariat de la République en Polynésie française a sollicité et obtenu des crédits supplémentaires pour la sécurisation des principaux établissements scolaires de Tahiti via l’installation de vidéosurveillance afin de lutter efficacement contre les vols et les incidents. Ce soutien exceptionnel de l’Etat va permettre aux élèves et enseignants des établissements concernés de s’assurer de pouvoir travailler dans un climat serein, propice à l’épanouissement de tous.

Les établissements scolaires du second degré pourront procéder à l’installation de caméras afin de sécuriser les accès et éviter des incidents. Cette opération vise à autoriser les établissements suivants à se doter de systèmes de vidéosurveillance adaptés à la vie scolaire : collège du Taaone – Pirae ; collège Maco Tevane – Papeete ; collège de Punaauia ; collège de Papara ; collège de Teva I Uta ; collège de Taravao ; collège de Mahina ; lycée du Taaone – Pirae ; lycée professionnel de Faa’a ainsi que lycée polyvalent de Taravao. Le coût total de l’opération est estimé à 10 713 842 Fcfp HT. La participation de l’Etat représente 50 % du montant HT de l’opération, soit 5 356 921 Fcfp HT. Le Pays participe à hauteur de 50 % du montant HT, additionné du montant total de la TVA. 

Subvention de fonctionnement au collège de Papara pour le recrutement d’aides de prévention

Le Conseil des ministres a pris un arrêté approuvant l’attribution d’une subvention de fonctionnement en faveur du collège de Papara pour financer les frais de recrutement d’aides de prévention. Ces recrutements interviennent dans le cadre de la mise en place du dispositif éducatif d’aide de prévention au titre de l’année 2019. Le montant de la subvention octroyé est de 2 385 000 Fcfp.

Extension à la Polynésie française de dispositions du code de la route relatives à la lutte contre la conduite après usage de stupéfiants

Le conseil des ministres a émis un avis favorable sur le projet de décret modifiant le code de la route et portant extension à la Nouvelle-Calédonie, à la Polynésie française et aux îles Wallis et Futuna, et adaptation à Mayotte, de diverses dispositions du code de la route relatives à la lutte contre la conduite après usage de substances ou plantes classées comme stupéfiants. 

Ce projet de décret fait suite à l’arrêté du Conseil des ministres du 4 mai dernier portant vœu du gouvernement de la Polynésie française pour la modification par le Gouvernement de la République française de certaines dispositions du code de la route et de ses textes d’application dont l’objectif est la mise en cohérence de l’ensemble des textes nationaux applicables à la Polynésie française dans le domaine routier. 

En effet, si la Polynésie française possède son propre code de la route, certaines dispositions du code de la route national sont également applicables à la Polynésie, pour des domaines relevant de la compétence de l’Etat, comme la conduite sous l’emprise de l’alcool et des stupéfiants. 

Cette extension s’inscrit dans la continuité des travaux du Conseil de prévention de la délinquance et de son plan de lutte contre l’insécurité routière pour la période 2018-2020. Elle vise à mieux lutter contre la conduite après usage de substances ou plantes classées comme stupéfiants en Polynésie française, en permettant, après les épreuves de dépistage, la réalisation d’un prélèvement salivaire, à la place d’un prélèvement sanguin. Un prélèvement sanguin supplémentaire, en plus du prélèvement salivaire, pourra être réalisé sur demande de la personne contrôlée afin qu’il puisse être procédé ultétieurement, sur la base de ce prélèvement, à un examen technique ou à la recherche de l’usage des médicaments psychoactifs. 

Au regard de son importance pour la sécurité routière, il convenait d’étendre ces mesures réglementaires d’application à la Polynésie française. 

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