5000 hectares de pins des Caraïbes à valoriser

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La Direction de l’agriculture et le Centre de formation professionnel et de promotion agricoles (CFPPA), avec le soutien du ministère de l’Economie verte et du Fonds paritaire de gestion, organisent, du 7 au 13 mars, une formation relative à l’agrément des scieries et à la reconnaissance du classement visuel des bois PP1 (C24) et PP2 (C18).

Depuis 2016, la Direction de l’agriculture a initié une action de développement de la filière forêt/bois local axée sur la valorisation des massifs de pin des caraïbes de Polynésie. A ce jour, la ressource de bois de pin sur pied correspond à plus de 5.000 hectares arrivant à maturité, ce volume de bois étant la concrétisation du programme de plantation forestière instauré dans les années 1960.

La volonté du Pays est de valoriser cette ressource disponible par l’installation d’un réseau d’entreprises forestières engagées sur la filière de l’exploitation des arbres en forêt jusqu’à la scierie. L’objectif est également d’assurer un débouché stable aux entreprises grâce notamment à l’accès à la commande publique.

Pour pouvoir développer de manière significative l’utilisation du pin des caraïbes de Polynésie dans la construction et répondre aux appels d’offres dans le cadre des programmes de construction de logements sociaux et de travaux divers, il est nécessaire de disposer d’un cadre normatif garantissant la qualité du bois produit.

Il existe ainsi un cadre réglementaire de normalisation du bois local fondé sur un référentiel de classement visuel établi à partir de critères géométriques (dimensions et rectitudes des pièces) et structurels (singularités et défauts du bois) et associé à différentes classes de résistance mécanique. Ce cadre réglementaire de normalisation, constitué de l’ensemble des normes techniques et mécaniques du bois de pin produit localement, permet son utilisation dans la construction.

A ce titre, deux arrêtés ont été pris en conseil des ministres, le 23 avril dernier, afin de fixer le cadre réglementaire normatif pour la mise en œuvre des Pinus du fenua dans la construction et de fixer l’agrément des scieries de Polynésie. Le CIRAD (Centre de coopération international en recherche agronomique pour le développement) a effectué l’ensemble des mesures, analyses et tests nécessaires permettant de classer le bois de pin local selon deux classes visuelles PP1 et PP2 (pinus polynésien n° 1 et n° 2). Ce classement a permis d’établir de manière officielle que les deux classes visuelles PP1 et PP2 correspondent respectivement aux deux classes de résistance mécaniques C24 et C18 de la norme de juillet 2016. Celles classées C24, sont utilisables pour les charpentes industrielles, pièces à forte résistance mécanique et pour la réalisation d’éléments lamellés – collés, et les C18 sont des sciages utilisables pour les charpentes traditionnelles et les maisons à ossature bois.

L’arrêté du Conseil des ministres relatif aux normes des bois de pin des caraïbes de la Polynésie française prévoit dans son titre IV « agrément des scieries » que la scierie ou autre professionnelle de la filière foret-bois doit être agréée par l’autorité compétente au titre d’agent en charge du classement visuel des bois sciés de pin des Caraïbes de Polynésie pour certifier le classement  des bois de pins en PP1 (C24) et PP2 (C18).

C’est dans ce cadre que la Direction de l’agriculture et le CFPPA ont organisé cette formation qui est délivrée par un organisme extérieur, le CIRAD, du 7 mars au 13 mars, à Tahiti, afin de préparer les scieries à la réalisation de ce classement. Le fonds paritaire a également pris en charge les frais logistique des salariés pour les entreprises adhérentes et la CCISM pour les gérants des entreprises. Cette formation passe par un examen pratique. Des arrêtés portant agrément des scieries et de l’agent en charge du classement visuel seront ensuite proposés à l’examen du conseil des ministres.

Communiqué du gouvernement

 

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