Déconfinement en marche, mais couvre-feu maintenu le soir et WE

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Le haut-commissaire, Dominique Sorain, et le président du Pays, Edouard Fritch, ont annoncé ce matin un « allègement » des restrictions sanitaires imposées depuis le 16 août sur l’ensemble du territoire. Mais, sans surprise, pas de retour immédiat à une vie normale…

Au vu des signes encourageants observés ces derniers jours sur le front de l’épidémie en Polynésie française, le déconfinement est en marche. Il sera « progressif et réversible », a précisé d’emblée le représentant de l’Etat tant la situation sanitaire demeure « grave et fragile ».

Si les mesures de freinage ont déjà produit des résultats, le taux d’incidence serait aujourd’hui inférieur à 580 cas pour 100 000 habitants. Aussi, il ne faut pas baisser la garde, ont insisté les dirigeants de l’Etat et du Pays qui concluent: « Nous ne sommes pas tirés d’affaire ».

Cette première phase de « déconfinement » vaut pour la semaine du 20 au 27 septembre. Juste pour voir!

Ainsi, le confinement en semaine est levé aux IDV et ISLV. Mais maintenu le week-end, de 14h le samedi au lundi matin (4h). De même, le couvre-feu reste de mise de 20h à 4h. Les élèves vont pouvoir reprendre le chemin de l’école, du collège ou du lycées, dans des conditions propres à chaque établissement scolaire.

Les rassemblements de plus de dix personnes restent interdits. Les restaurants et débits de boisson vont pouvoir reprendre une activité, dans les mêmes conditions que celles en vigueur avant le confinement. En revanche, toujours pas de compétitions sportives, ni cinéma ou encore accès au musée.

Dans son propos liminaire, le haut-commissaire a condamné avec la plus grande énergie les propos et allégations, entendues ou diffusées sur les réseaux sociaux, mettant en doute l’efficacité des soins prodigués dans les hôpitaux. « Cette attitude n’est pas tolérable! », a t-il affirmé, « Notre rôle n’est pas de contribuer à la confusion des esprits ».

Le représentant, maire de Paea, Antony Géros, a insinué dernièrement que l’on y pratiquait des euthanasies. C’est « scandaleux sur l’on jette l’opprobre sur le personnel médical », a réagi Edouard Fritch qui, après consultation de ses juristes, se dit prêt à « porter plainte » contre l’élu du Tavini huiraatira. « Ce qui tue, c’est le virus et non le vaccin! » a expliqué avant lui le ministre de la Santé, Jacques Raynal. Avant d’ajouter: « Mais il arrive que dans certains cas, il n’y a plus de moyens pour soigner les gens ».

Le cas (épineux) de Gaston Tong Sang, le président de l’assemblée de la Polynésie et maire de Bora Bora ayant publiquement avoué ne pas être vacciné, a également été évoqué lors du point presse qui a suivi. Sur ce point, le président Fritch s’est dit « chagriné ». D’autant que tous les jours, il répète le même message, à savoir: « Allez vous faire vacciner ». Puis il ajoute: « On ne peut pas voter une loi et ne pas l’appliquer! » Quant aux mesures restrictives prises depuis quatre semaines pour freiner l’épidémie, Edouard Fritch a voulu rappeler que « tout a été fait en concertation avec les tavana concernés ».

La Polynésie française compte à ce jour 585 victimes de covid. Sans compter les nombreuses ais personnes décédées à domicile.

Photo d’archives

 

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