Deux nouveaux chevaliers dans l’Ordre de Tahiti Nui

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L’Ordre de Tahiti Nui accueille désormais deux nouveaux récipiendaires en la personne de Raymond Caisson et Maurice Apeang.

Monsieur Raymond Caisson,

Vous êtes né le 7 janvier 1942 dans la belle commune de Pirae. Vous vous êtes très vite passionné pour le tennis et vous êtes ainsi devenu le plus jeune champion de Tahiti de cette discipline et ce dès l’âge de 15 ans. Vous avez été le premier polynésien à être incorporé au Bataillon de Joinville en 1963.

Votre étonnante précocité dans ce sport se double d’une non moins remarquable longévité. Vous avez en effet participé à de nombreux championnats de Tahiti de 1957 à 1996, soit pendant près de 40 années, pendant 10 ans en simple, et pendant plus de 20 ans en double avec différents partenaires comme Henri Grand, Gabriel Laharrague, Acajou ou Joseph Chen. Vous vous êtes aussi illustré dans des championnats Open avec nos voisins de la région Pacifique.

Vous détenez, en outre, un palmarès extraordinaire aux Jeux du Pacifique, en ayant participé à cette compétition de 1963 à 1995. Au total, pendant cette période de 32 années, vous avez obtenu un total de 39 médailles, 18 en or, 11 en argent et 10 en bronze, tantôt en individuel, tantôt en double, et en ayant été certaines fois capitaine ou entraîneur de la sélection de Tahiti. Vous avez ainsi porté haut les couleurs de notre Polynésie à Fidji, en Nouvelle-Calédonie, en Papouasie Nouvelle Guinée, à Guam, aux îles Cook, à Tonga, et en brillant également bien entendu aux Jeux du Pacifique organisés à Tahiti en 1971 et en 1995.

Vous vous êtes frotté aussi à des joueurs de premier plan comme Pierre Barthes qui fut n°1 français, Ulrich Torben, champion du Danemark ou Tony Trabert, vainqueur de Roland Garros à 1954 et 1955.

Votre maîtrise et votre talent dans ce sport vous ont déjà valu une reconnaissance nationale. Titulaire du brevet d’Etat du 1er degré d’éducateur sportif de tennis, vous avez en effet obtenu la médaille d’honneur de la Jeunesse et des Sports, d’abord en bronze en 1970, puis en argent en 1980, ainsi que la médaille du mérite de la Fédération française du tennis en 1985. Pour votre parcours exemplaire et votre formidable palmarès, qui a si souvent fait briller la Polynésie aux quatre coins du Pacifique, j’ai donc l’honneur de vous élever, cher Raymond, au rang de chevalier de l’Ordre de Tahiti Nui.

Monsieur Maurice Apeang,

Vous êtes né le 7 septembre 1951 à Papeete. Aujourd’hui retraité de la police municipale de Faa’a, vous êtes surtout connu pour vos talents de boxeur. En catégorie poids plume, vous avez ainsi été champion de Tahiti à plusieurs reprises.

Sélectionné pour participer aux Jeux du Pacifique Sud de Port Moresby en 1969, vous y obtenez la médaille de bronze en poids léger. Puis, deux ans plus tard, aux Jeux du Pacifique Sud de Tahiti en 1971, vous obtenez cette fois la médaille d’or en poids plume.

En 1972, vous devenez le premier Polynésien à participer aux Jeux Olympiques d’été, à Munich, en représentant la France. Vous avez également participé à de nombreuses rencontres internationales avec la sélection française et êtes devenu boxeur professionnel en 1973.

En tant que boxeur professionnel, vous avez remporté 18 victoires sur 20 combats, dont 12 par KO. En 1976, en Nouvelle Calédonie, vous battez par KO l’Australien Lionel Rose, ex-champion du monde des poids coqs. En 1978, à Fautaua, vous remportez un combat contre Georges Cotin, 6 fois tenant du titre, à la 8ème reprise, par abandon de votre adversaire, et devenez ainsi champion de France. Vous avez également battu Binyo Crooks, classé 3ème boxeur européen et 9ème mondial.

Vous avez poursuivi votre carrière de boxeur professionnel jusqu’aux années 1980 et vous êtes, aujourd’hui, considéré comme l’un des meilleurs boxeurs que la Polynésie française ait jamais eu.

Vos qualités humaines sont aussi à souligner. Vous êtes quelqu’un de très généreux, de très protecteur. On a fait souvent appel à vous pour régler des problèmes entre personnes, pour éviter des bagarres, et vous avez toujours fait en sorte d’aider votre prochain, que ce soit pour des problèmes d’ordre financier ou autre.

Pour votre brillant parcours de boxeur qui a si souvent mis la Polynésie à l’honneur dans des compétitions nationales et même internationales, j’ai l’honneur de vous élever, cher Maurice, au rang de chevalier de l’Ordre de Tahiti Nui.

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