Deux soldats français tués au Burkina Faso en voulant libérer des otages

0

Deux soldats français ont trouvé la mort dans une opération lancée dans la nuit de vendredi, dans le nord du Burkina Faso, pour libérer des otages aux mains des islamistes.

Trois des ex-otages, dont les deux Français enlevés au Bénin le 1er mai, devraient atterrir à Villacoublay samedi. Ils seront accueillis par Emmanuel Macron.

Les forces spéciales ont libéré quatre otages, dont deux Français enlevés le 1er mai au Bénin, lors d’une opération lancée dans la nuit de jeudi à vendredi au Burkina Faso. Un raid «complexe», de l’aveu même de l’état-major français, au cours duquel deux soldats ont trouvé la mort.

L’assaut semble avoir été mené rapidement. Le 7 mai, un renseignement, sans doute issu de la surveillance exercée sur la zone par les Américains, permet de localiser un campement suspect près d’Arbinda, dans le nord-est du pays. Les indices s’accumulent ensuite pour indiquer que ce site pourrait servir de lieu de détention pour les deux Français capturés début mai. Les ravisseurs auraient passé un coup de téléphone pour tenter de céder leurs otages à un autre groupe, la Katiba Macina. Un appel intercepté. «Les terroristes voulaient ensuite gagner le Mali», affirme une source.

Dans le désert malien, leur localisation, et celle des otages, aurait été bien plus délicate, d’où cette décision d’intervenir, quitte à conduire une opération dangereuse. En dépit du manque de temps, les forces spéciales échafaudent un plan. De nuit, ils progressent vers la localité.

Selon l’état-major, les commandos français traversent une zone à découvert de 200 mètres jusqu’à s’approcher à une dizaine de mètres des sentinelles. Ces dernières notent la présence des militaires. «En entendant la sentinelle armer son fusil, l’assaut a été lancé sans ouvrir le feu pour ne pas risquer de blesser un otage», a expliqué vendredi l’État-major.

Dans le combat, deux membres du commando Hubert de la Marine nationale, Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, sont tués. Le maître de Pierrepont, 33 ans, était nageur de combat. Au cours de ses quinze années de service, il avait été engagé notamment au Moyen-Orient et au Sahel. Le maître Bertoncello, 28 ans, fusilier marin, était sous les drapeaux depuis sept ans. Quatre terroristes sont abattus et deux seraient parvenus à prendre la fuite. Mais l’audace aura payé, permettant la libération des prisonniers. «Ils sont tous en bonne santé, au moins physique», assure encore cette source.

Lire la suite sur Figaro.fr

Source: Yahoo actualités

Loading

Laisser un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :