Face à l’épidémie de coronavirus, « ne cédons pas à la panique », déclare Edouard Fritch

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Face à la propagation de l’épidémie de coronavirus dans le monde, le président du Pays, Edouard Fritch, a fait une déclaration aujourd’hui, invitant la population à ce pas céder à la panique.

L’épidémie de coronavirus a gagné aujourd’hui la majeure partie du monde. Soixante-treize pays, répartis sur cinq continents, avec des cas de coronavirus, ont été recensés. Tous les pays avec lesquels nous avons des échanges réguliers ont des malades et des cas suspects.

Depuis le début de cette épidémie, la Polynésie a pris des mesures pour tenter d’empêcher la survenue de cette épidémie chez nous. Les mesures prises ont été renforcées chaque jour en fonction de l’évolution des foyers de cette épidémie. Des personnes ont été placées en quarantaine par précaution. Une personne testée ou en autonomie n’est pas une personne malade. Il s’agit uniquement de cas suspects.

Je le dis clairement, à ce jour aucun cas de coronavirus n’a été décelé dans notre Pays. Notre système de protection fonctionne et il est efficace.

Les mesures prises sont-elles suffisantes ? J’entends certains qui accusent le gouvernement de ne pas prendre en compte la santé des polynésiens. Comment peut-on dire cela ? 

Je suis père, je suis grand-père ! Comment croire que je ne me soucie pas de la santé de mes proches ? Je me soucie de leur santé comme je me soucie de la santé de tous mes compatriotes. Je suis président mais je suis avant tout un père de famille, le père de notre famille maohi.

Comme vous, je ne veux pas que notre pays soit contaminé. Nous faisons tout pour empêcher cela.

Faut-il fermer nos frontières ? Réfléchissons un peu. Il n’y a pas que des touristes qui viennent de l’extérieur. Il y a aussi nos taata Tahiti qui sont à l’extérieur et qui reviennent chez eux. Il y a tout ce que nous consommons qui vient par bateau ou par avion. C’est toute notre économie, notre vie quotidienne et nos emplois qui sont en jeu. 

Il faut garder raison. 

Ne cédons pas à la panique. Tous les services dépendant du ministère de la santé et tous les ministères concernés sont mobilisés pour faire barrage à l’épidémie.

Nous avons pris des mesures qui obligent tous nos visiteurs, mais aussi les Polynésiens, à fournir un certificat médical pour entrer en Polynésie. Nous savons que les professionnels du tourisme craignent que cela décourage leurs clients. Nous sommes conscients des risques économiques, mais ce qui nous importe avant tout, c’est la santé de nos concitoyens.

Malgré les mesures mises en place, nous savons qu’un cas de coronavirus est toujours possible. Nous y sommes préparés. Toutes les dispositions ont été prises pour répondre à une urgence sanitaire et nous savons que nous pouvons compter sur la collaboration de tous les professionnels de santé, sur l’ensemble des intervenants dans le domaine de l’urgence, sur la protection civile et sur le concours de l’Etat. 

Nous sollicitons la collaboration de tous. Je souhaite rappeler à chacun la nécessité d’une bonne citoyenneté. Il ne faut pas céder à la peur, elle est mauvaise conseillère. Il ne faut pas céder à la désinformation. Il ne faut pas croire les fausses nouvelles qui circulent sur les réseaux sociaux et créent la panique. 

Encore une fois, je vous demande de garder raison. 

Respectez les consignes qui vous sont données par les autorités sanitaires.

Je voudrai également adresser un message aux voyageurs ainsi qu’aux personnels navigants. Nous vous demandons de renseigner une fiche sanitaire dans l’avion avant l’arrivée à Tahiti. Cette fiche doit être remplie le plus précisément possible car elle permettra, si besoin est, de recontacter les personnes ayant participé au voyage, en cas de situation à risque.

C’est parce que chacun fera preuve de responsabilité et sera respectueux des consignes données que cette épidémie pourra être contenue et limitée.

Vous avez compris que je suis particulièrement attentif à la situation. Je m’en inquiète chaque jour. 

Je le répète, aucun cas de coronavirus n’est déclaré dans notre pays. Si cela devait arriver, je m’engage à vous en informer immédiatement. Je ne vous cacherai rien parce que la santé de chacun est ce qui m’importe le plus.

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