Grève à Carrefour: du rôle de la Direction du Travail…

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Dans un communiqué, la ministre du Travail, Nicole Bouteau, précise que la Direction du Travail « joue pleinement son rôle de médiateur » dans le cadre des conflits sociaux actuels.

Suite au journal télévisé de Polynésie la 1ère du 29 décembre, la ministre du Tourisme et du Travail tient à démentir les propos tenus selon lesquels la Direction du Travail serait « plutôt discrète voire inexistante dans ce type de conflit », en faisant référence à la grève qui touche depuis quelques jours les quatre établissements du groupe Carrefour. Cette affirmation, reprise ensuite par le président du MEDEF, invité du journal télévisé, met en cause l’une des missions première de l’inspection du travail qui est celle du dialogue social et de la médiation.

Contrairement à ces affirmations, la ministre du Travail souhaite rappeler que la Direction du Travail joue pleinement son rôle de médiateur dans le cadre des mouvements sociaux auxquels le secteur privé peut être confronté et en particulier dans le cas présent. Depuis le 24 décembre dernier, l’inspection du travail est un élément facilitateur, de médiation et de conseil dans la résolution de ce conflit, rôle qui est reconnu tant par les syndicats regroupés au sein de l’intersyndicale que la direction du groupe.

L’inspection du travail est tenue à une obligation de discrétion, de neutralité et de confidentialité dans l’exercice de ses missions et c’est dans ce cadre qu’elle mène l’ensemble de ses actions et qu’elle continuera à les mener. Rappelons qu’elle se conforme ainsi aux dispositions de la convention 81 de l’organisation internationale du travail en la matière.

Le président du MEDEF souhaite redéfinir les missions, les compétences et les moyens de la direction du travail estimant qu’elle ne dispose pas des moyens ni « des idées claires » pour intervenir dans le cadre de l’aide au règlement de conflits sociaux. Cette autre affirmation est une méconnaissance non seulement des attributions de la Direction du Travail mais plus grave, une insulte à l’expertise et aux compétences dont font preuve les collaborateurs de ce service très investis dans leur mission.

Ces mêmes collaborateurs ont été force de propositions dans le cadre de l’élaboration en mars dernier des mesures que le gouvernement a construites en toute urgence pour faire face à la crise sanitaire afin de sauvegarder les entreprises, de maintenir l’emploi et de garantir une rémunération aux salariés.

Source: gouvernement – Présidence

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