La chute de la maison Bayrou

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Mis en examen dans l’affaire des assistants parlementaires, le patron du MoDem doit faire face aux tourments qui minent sa famille politique.

De mémoire de centriste, l’on n’avait jamais vu François Bayrou autant déstabilisé.

« Il est sonné », dit-on ici. « Il a le regard triste, presque perdu quand on lui parle », renchérit un lieutenant quand un de ses vieux amis s’inquiète : « il rumine à longueur de journée, ça le ronge, cette histoire. »

Cette histoire, c’est celle des assistants parlementaires présumés fictifs du MoDem, pour laquelle il a été convoqué ce vendredi par les juges en vue d’une possible mise en examen. Cette histoire, c’est celle qui l’avait forcé à démissionner du gouvernement en juin 2017, lui qui avait enfin réussi à faire du MoDem l’une des trois grandes forces politiques du pays ; celle qui jette le discrédit sur trente-sept ans de vie politique où il n’a eu de cesse d’appeler à l’exemplarité.

« Quelle ingratitude ! » avait-il soupiré, presque écœuré, au Point à l’époque. Pis, c’est cette histoire-là qui pourrait bien fracturer sa famille politique. Un soldat centriste craint d’autant plus les lendemains : « Fini, la solidarité ! Fini, les amitiés de trente ans ! Chacun va vouloir sauver sa peau. Les fondations de la maison MoDem se fissurent. »

Crachat au visage

Et les regards, gavés de déception, se tournent vers Marielle de Sarnez, l’immuable fidèle de François Bayrou mise en examen mercredi 4 décembre pour « détournement de fonds publics ». En effet, devant les juges du pôle financier du tribunal de Paris, la députée s’est défendue d’être au fait du fonctionnement du parti dont elle fut la vice-présidente. « Ma fonction de vice-présidente est politique et bénévole. Je n’étais pas en charge du fonctionnement du parti, je n’avais pas de fonction administrative au sein du parti », s’est-elle justifiée. Une phrase que la grande majorité des brebis du (…)

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Source: Yahoo actualités

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