L’affectation de quatre lauréats de concours enseignants en question

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Dans un communiqué que nous publions partiellement, le SNETAA FO Polynésie remonte au créneau s’agissant de l’affectation des lauréats de concours enseignants, précisant qu’il s’est toujours engagé pour le maintien en Polynésie de tous les lauréats qui y ont passé leur concours.

A ce jour, en effet, quatre lauréats polynésiens ont reçu leur affectation pour la métropole, dans les académies de Besançon, Créteil et Nancy-Metz, avec une lauréate en Biotechnologies option santé-environnement et trois lauréats en Génie électrique option électrotechnique et énergie.

Contrairement à ce qu’affirme la ministre de l’éducation du Pays, plus de la moitié de la vingtaine de postes en Electrotechnique n’est pas occupée par des enseignants aux intérêt matériels et moraux reconnus en Polynésie. Une dizaine de postes en Biotechnologies est également dans cette situation. Madame la ministre affirme avoir tout fait pour garder ces quatre lauréats. Cela est faux !

Ces dernières années, des solutions ont toujours été apportées pour maintenir les lauréats en Polynésie. Notamment par la création provisoire de postes pour l’année de stage, ce qui est encore possible aujourd’hui selon nous. La DGEE a aussi souvent opté pour des blocs de moyens provisoires établis sur les heures supplémentaires des établissements. Et cette année, le SNETAA FO Polynésie a à nouveau proposé de véritables solutions à la DGEE, mais celles-ci sont malheureusement restées lettre morte.

Madame la ministre a les moyens de garder ces jeunes. Si elle souhaite réellement le faire, qu’elle en prenne la décision politique !

Cette affectation en métropole, à plus de 16000 km de la Polynésie, engendrera des frais de déplacement élevés, avec une préparation et une installation difficiles et précipitées, car la crise sanitaire a retardé à juillet les résultats des concours. Alors qu’aujourd’hui, aucune prise en charge n’est prévue par l’Etat et encore moins par le Pays, qui par cette décision les oblige pourtant à quitter le territoire.

Par ailleurs, l’Etat a eu ces dernières années la volonté d’océaniser les cadres, volonté renforcée par des mesures de la loi EROM. Selon nous, cette démarche passe aussi par l’affectation des lauréats ultramarins dans leur collectivité. De plus, l’affectation de jeunes lauréats en Polynésie contribue au redémarrage économique du Pays, les salaires étant par ailleurs versés par l’Etat. Dans un contexte où la crise sanitaire a entraîné une forte perte des heures de travail, représentant 9300 emplois perdus en équivalent temps plein, au regard des chiffres de cotisation à la CPS. Enfin, le ministère et ses services ne prennent aucunement en considération la dimension humaine et familiale de ces jeunes lauréats.

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Photo d’archives

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