Le gouvernement Philippe va t-il devoir battre en retraite ?

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Grèves et manifestations sont un succès. Mais le gouvernement ne peut plus reculer. Comment l’exécutif peut-il sortir de ce piège ?

On a beaucoup vu Édouard Philippe hier. En première ligne, circulant d’un poste de commandement à un autre, toujours souriant, comme si rien n’échappait à son contrôle, répétant son attachement au droit de grève, remerciant même les services d’ordre des différents syndicats pour avoir évité le pire – et sans trop s’attacher aux dérives des inévitables black blocs, présents mais assez vite sortis des cortèges, boulevard Magenta à Paris notamment.

Un Premier ministre qui exécute et un président qui décide : à mi-parcours, exactement, du quinquennat, Emmanuel Macron, resté à l’Élysée, a laissé Édouard Philippe à la manœuvre. Pour l’heure, la réforme est l’affaire du gouvernement. Pour combien de temps ? Au moins pour la semaine qui vient, et peut-être davantage : c’est le Premier ministre qui, après les dernières consultations entre Jean-Paul Delevoye et les syndicats, annoncera en tout cas ce qu’il appelle « l’architecture » de la réforme.

Président et Premier ministre partagent sans aucun doute le même jugement sur la première journée : une mobilisation forte ; des grèves très suivies ; une affirmation du rôle des syndicats, qui, ces derniers mois, avaient paru bien pâlots par rapport aux Gilets jaunes ; la menace de grèves reconductibles dans les transports.

Et cette constatation : manifestations et grèves n’ont porté que sur la réforme des retraites. À aucun moment, ou presque, les manifestants n’ont exprimé leur rejet, leur allergie, presque leur haine contre le président, comme l’ont si souvent fait l’année dernière les Gilets jaunes (attendus cependant demain à Paris) sur les carrefours ou dans les casses des grands boulevards.

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Source: Yahoo actualités

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