Le port du masque bientôt rendu obligatoire dans l’administration

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Dans le cadre d’une reprise progressive de l’activité de l’administration de la Polynésie française, les gestes et mesures barrières restent de rigueur.

Parmi ces derniers, il est proposé de rendre le port du masque obligatoire afin de lutter contre la propagation du virus.A cet effet, l’opération, baptisée « Pü Aho », a pour objectif principal d’équiper en masques de tissu tous les agents de l’Administration de la Polynésie française, hors personnels de santé et exerçant dans les structures de santé, conformément aux recommandations de la cellule de crise de la santé. Cette opération, d’une part, favorise la production locale grâce à l’activation du réseau d’artisans présents dans chaque commune et île ; et d’autre part, contribue à la protection des agents et des usagers du service public.

Mise en œuvre conjointement par la direction de la modernisation et des réformes de l’Administration (DMRA) et le service de l’artisanat traditionnel, chargés respectivement du recensement des besoins et du suivi de la production des masques, chaque agent disposera d’un pack de quatre masques, dont deux de type bombé et deux de type accordéon produits entièrement par les artisans agréés par le service de l’artisanat traditionnel. Afin de limiter les déplacements, la livraison directe de l’artisan à l’entité sera favorisée. A ce titre, il sera fait appel aux livreurs patentés, notamment pour l’île de Tahiti.

Concernant les entités disposant d’une représentation dans les îles des archipels des Australes, des Marquises et des Iles-sous-le-vent, il est proposé de confier la gestion de cette opération aux Tavana Hau concernés. Le besoin global a été évalué à près de 16 320 masques pour 4 080 agents répartis sur toute la Polynésie française. Le coût global, estimé à 8 160 000 Fcfp sans les frais de livraison, est entièrement supporté par le service de l’artisanat traditionnel et la DMRA grâce à une réorientation des crédits.

Il a, par ailleurs, été proposé que les établissements publics à caractère administratif bénéficient du dispositif, mais en supportent les coûts conformément au principe d’autonomie financière qui les régit. Leur besoin est estimé à 1 600 masques pour 400 agents. Pour la production des masques en tissu, le service de l’artisanat traditionnel a établi un recensement des artisans couturiers en faisant appel aux fédérations et associations des artisans ainsi qu’aux artisans patentés de tous les archipels. Ainsi, dans un souci d’équité économique et afin de générer des revenus pour un maximum d’artisans, la fabrication des masques sera effectuée, autant que faire ce peut, par des artisans identifiés dans leurs communes, limitant ainsi les déplacements intercommunaux. L’opération « Pü Aho » engage environ 350 artisans couturiers répartis dans une vingtaine de fédérations et associations de tous les archipels.

Source: CM

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