Le programme de soins de santé primaire polynésien évalué par l’OMS

0

Le ministre de la Santé et de la prévention en charge de de la protection sociale généralisé, Jacques Raynal, a reçu, lundi après-midi, une mission de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

A la demande du Pays, une mission d’experts de l’OMS en soins de santé primaire se déroule en Polynésie française, du 10 au 15 décembre, afin de valider le programme de modernisation des soins de santé primaire qui sera proposé au gouvernement et à l’Assemblée en février et mars 2019.

L’équipe de l’OMS comprend le Dr Denis Porignon, expert international en soins de santé primaire à l’OMS à Genève et Mme Martina Pellny, coordinatrice des systèmes de santé à l’OMS pour la région Pacifique.

Dans le cadre du schéma d’organisation sanitaire voté par l’Assemblée de Polynésie en 2016, il a été convenu de créer un établissement de soins de santé primaire polynésien afin de doter la Polynésie d’un outil de santé moderne, adapté aux spécificités du Pays et permettant de répondre au challenge sanitaire auquel nous sommes confronté.

Le concept des soins de santé primaire, développé par l’OMS en 1978, a été mis en application en Polynésie française dès les années 1980 avec succès sous la forme d’un réseau de structures de santé à proximité des populations, offrant des services étendus tels que la prise en charge des maladies, les vaccinations, la surveillances des maladies de la mère et de l’enfant, l’hygiène publique, l’éducation et la promotion pour la santé. Cela a donné lieu à un certain nombre d’innovations : nouveau métiers (auxiliaire de santé, hygiéniste dentaire, éducatrice en santé, inspecteur d’hygiène) et nouveaux services (cellules de promotions de santé, service d’hygiène dentaire et de médecine scolaire, missions médicales dans les îles, SAMU aérien)

Le contexte polynésien a beaucoup évolué depuis avec l’apparition de nouveaux et nombreux facteurs influençant l’état de santé des habitants ainsi que le développement d’une offre hospitalière technique de bon niveau. Les soins de santé primaire polynésien ont progressivement vu leur rôle, leur financement et leur efficacité décroître, situation responsable en partie de l’augmentation inquiétante des pathologies et de l’afflux de patients à l’hôpital.

Pourtant, l’OMS recommande depuis 2008 que les Pays, même développés comme la Polynésie, modernisent leurs soins de santé primaire afin de faire face à la mondialisation et à l’explosion des maladies. Cette recommandation a été relancée avec force lors de la dernière conférence de l’OMS en septembre 2018.

Après deux années de recherche, de réflexion et d’expérimentations, le service santé a élaboré un programme de modernisation des soins de santé primaire, ambitieux et adapté à notre Pays, qui sera mis en œuvre sur une période de cinq ans à partir de 2019.

Ce programme est basé sur un certain nombre de principes :

-Programme centré sur la personne et les familles, tenant compte des facteurs culturels et sociaux influençant la santé, spécifiques à la Polynésie

-Programme donnant aux populations les moyens de développer eux même leur bonne santé à travers des comités locaux de santé.

-Consolidation d’un réseau de structures de santé de proximité offrant une large gamme de services à la population, intégrant la prise en charge des maladies, la prévention et la promotion de la santé sur le même site.

-Structures de santé basées sur des équipes pluridisciplinaires de professionnels de santé libéraux et publics, bénéficiant d’un solide programme de formation continue adapté à leurs missions.

-Collaboration de qualité avec les équipes hospitalières, utilisant les techniques modernes de communication, permettant une offre de soins équilibrée et efficace à la population.

Afin d’évaluer le programme de soins de santé primaire, l’équipe d’experts de l’OMS doit ainsi lors de sa mission rencontrer le ministre de la Santé, les autorités sanitaires du Pays, des professionnels de santé, des élus et assister à la présentation de différentes actions pilotes en santé effectuées en 2018.

Communiqué du gouvernement

Loading

Laisser un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :