Le soja, cet ami qui ne vous veut pas que du bien…

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Le soja, très largement consommé autour du globe, serait un aliment sain qui remplacerait avantageusement les protéines animales, notamment la viande. Ce qui n’est pas complètement faux, puisqu’il s’agit du végétal qui contient le plus de protéines.
Mais comme l’explique Julie Lotz, journaliste et autrice de Planète SOJA, une enquête mondiale sur les dangers de ce faux ami aux éditions du Rocher, tout n’est pas si rose. Et le soja comporte des dangers pour la santé comme pour l’environnement.

Découverte en Chine il y a plus de 5.000 ans, la plante qui produit le soja possède des fruits qui ressemblent à un haricot. Et ce sont les graines contenues dans ces gousses qui vont servir à fabriquer tous les produits au soja, des steaks aux yaourts. Présenté comme « une bonne alternative » à la viande, comme le rappelle Julie Lotz, le soja est de plus en plus consommé depuis les années 1980, donc produit, y compris en France.

« Le soja a la cote, avec toute cette défiance envers la viande et cette tendance à manger végétal », complète Julie Lotz. « Il est intéressant car cela contient très peu de graisses saturées, donc de cholestérol, et énormément de protéines. » Un steak de soja contient en moyenne 15 grammes de protéïne, près des 25 d’un steak haché normal.
Le soja ne prévient pas des risques cardio-vasculaires

« Mais ce n’est pas forcément plus sain », prévient la journaliste. D’abord parce qu’on en trouve aussi dans les plats préparés, aux côtés de « pas mal d’additifs ». Manger une bolognaise à base de soja toute faite ne vous garantit donc pas qu’elle soit meilleure pour la santé qu’une bolognaise industrielle à base de viande.

Ensuite parce que contrairement à ce qui a longtemps été affirmé, notamment par l’agence américaine qui autorise les aliments et les médicaments (FDA), le soja n’évite pas les accidents cardio-vasculaires. « On n’a pas de preuve pour dire qu’il réduit les risques. Si on continue de manger à côté plein de graisses saturées, cela ne va rien réduire du tout« , prévient Julie Lotz.

Présence de phytoestrogènes

Par ailleurs, « le soja contient des phytoestrogènes. Ce sont des molécules qui agissent comme les hormones féminines », explique la journaliste. « Le soja, en raison de cette présence, peut entraîner des problèmes hormonaux ou de fertilité. Il est ainsi déconseillé aux femmes qui ont eu des cancers du sein hormono-dépendants car cela peut engendrer de la récidive. » Déconseillé, également, aux personnes ayant des problèmes de thyroïde. « D’ailleurs quand on regarde la notice des médicaments prescrits pour ça, il est bien mentionné que consommer du soja peut altérer l’effet du médicament. »

Enfin, le soja est aussi présent là où ne l’attend pas. Dans le chewing-gum ou le chocolat, sous forme de lécithine, pour aider à mélanger les ingrédients. Et même dans la viande. « On peut en ajouter jusqu’à 30 % dans les steaks hachés de bœuf », détaille Julie Lotz. Les industriels invoquent des questions de texture mais c’est surtout que le soja coûte moitié moins cher que la viande. Or, il est important de l’indiquer car le soja est aussi un allergène. Et ce n’est pas toujours le cas lorsqu’on se retrouve au restaurant ou à la cantine, par exemple.

Un danger pour l’environnement

Pour toutes ces raisons, les autorités sanitaires ont émis des recommandations et fixent un seuil de consommation au-delà duquel il peut être dangereux de manger du soja. « Cela équivaut à peu près, par jour, à un steak et un gros verre de jus de soja pour un homme, un steak et un verre pour une femme, et un demi-steak pour un enfant », indique Julie Lotz. Pour ces derniers, la journaliste invite à faire attention aux yaourts. Ceux à base de lait de soja ne contiennent naturellement pas de calcium, il faut donc en prendre avec du calcium ajouté.

Et lorsqu’il n’est pas dangereux pour la santé, le soja l’est pour l’environnement. « Les dégâts sont considérables avec l’explosion de la production au niveau mondial », explique Julie Lotz. « Au Brésil et en Argentine, on a déforesté de façon massive pour planter du soja. » La plante est par ailleurs, là-bas, « très traitée avec vdes herbicides, notamment le Roundup à base de glyphosate ».

Ce soja traité n’est pas autorisé pour la consommation humaine en France mais « il est donné à nos animaux », rappelle la journaliste. Résultat, « dans le lait de vache, on peut retrouver des résidus de glyphosate, certes dans les doses inférieures au minimum autorisé ». 

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source: Yahoo actualités

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