Les ménages ont épargné plus de 40 milliards de Fcfp depuis le début de la crise sanitaire

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Dans une note publiée sur son site, l’Institut d’émission d’outre-mer (IEOM) mesure l’impact de la crise de la covid-19 sur la situation financière des ménages et des entreprises.

Pour freiner la recrudescence des cas de Covid provoquée par le variant Delta, les pouvoirs publics ont progressivement introduit des mesures de protection sanitaire dès la fin du mois de juillet 2021. Au plus fort de l’épidémie, un confinement strict et un couvre-feu ont été instaurés entre le 23 août et le 20 septembre 2021.

En dépit de modalités proches de celles du confinement de 2020, l’impact sur les échanges a été moins significatif, comme le révèlent l’évolution des transactions par carte enregistrées auprès des commerçants ainsi que le versement de billets au guichet de l’IEOM.

Selon les données des banques locales (encours des dépôts, placements et crédits) au troisième trimestre 2021, l’épargne financière (dépôts-crédit) des ménages a progressé de 3 milliards de F CFP. Ceux-ci ont accumulé moins de dépôts bancaires, +5,5 milliards après +10,7 milliards au deuxième trimestre 2021, en favorisant les dépôts
rémunérés (+4,1 milliards) plutôt que les dépôts à vue (+1,4 milliard). Leur manque d’intérêt pour les placements hors zone d’émission se confirme par ailleurs (-587 millions, après -411 millions le trimestre précédent). L’encours de crédit progresse, quant à lui, de 2 milliards de F CFP, tiré par les crédits à l’habitat (+3,2 milliards sur 3 mois) qui compensent la contraction des crédits à la consommation (-626 millions).

En cumul depuis début 2020, l’épargne financière des ménages a augmenté de 40,6 milliards de F CFP.

Du côté des entreprises…

La dette nette (crédits-dépôts) des entreprises s’accroît de 2,8 milliards de F CFP. La dette brute des entreprises progresse de 724 millions de F CFP sur le trimestre (+156 millions trois mois plus tôt), stimulé par les crédits à l’investissement tandis que les crédits d’exploitation reculent sensiblement avec des nouveaux prêts garantis par l’État
(PGE) plus limités et un amortissement entamé pour ceux dont la période de différé s’est achevée. Parallèlement, les dépôts bancaires des entreprises refluent de 2 milliards de F CFP sur trois mois sous l’effet d’une collecte moins dynamique de leurs dépôts à vue (+2 milliards au troisième trimestre après +7,5 milliards le trimestre précédent) et d’un fort recul de leurs dépôts rémunérés (-4 milliards après -1 milliard le trimestre précédent), causé notamment par la tombée d’échéance de dépôts à terme.

En cumul depuis début 2020, la hausse de la dette nette des entreprises atteint 5,8 milliards de F CFP.

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