Souvenir, souvenir…les scientifiques de Macron se seraient-ils « plantés » ?

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Le 11 avril dernier, il y a deux semaines maintenant, le Conseil scientifique sollicité par la ministre des Outre-Mer, Annick Girardin, prédisait le pire quant à l’évolution de la pandémie du coronavirus en outre-mer.

De manière générale, « l’épidémie dans les territoires d’outre-mer va s’aggraver dans les semaines qui viennent », avaient alors annoncé les « spécialistes ».

Le résultat, pour la Polynésie et la Nouvelle-Calédonie du moins, est là: « L’épidémie ne circule plus dans nos îles… » a reconnu en milieu de semaine le ministre de la Santé, Jacques Raynal, sur la base de plus de 2 000 test réalisés depuis début mars. Ce n’est peut-être pas beaucoup, voire insuffisant mais c’est déjà une première indication.

En ce 37ème jour de confinement, dimanche 26 avril, 2266 prélèvements ont été effectués et nous ne déplorons encore et toujours que cinquante-sept cas en Polynésie française.

En liminaire, les sommités qui guident le chef de l’Etat dans ses décisions – même s’ils ne sont pas toujours d’accord entre eux – recommandaient dans son avis de mettre à profit le décalage épidémique avec l’hexagone pour que les territoires se préparent et mettent en œuvre les mesures pour freiner localement l’épidémie et mieux gérer l’afflux des malades dans les structures hospitalières. Et de faire état d’un « décalage d’environ trois à quatre semaines entre le début de l’épidémie de Covid-19 dans l’hexagone et dans les territoires d’outre-mer ». D’où probablement la décision d’envoyer un appareil de type A 400M Atlas, basé à Tahiti-Faa’a, pour une période d’un mois.
Ces sombres prédictions ont-elles guidé les autorités compétentes de l’Etat pour prolonger le confinement jusqu’au 29 avril ? On ne le saura jamais. Soit quarante jours d’interdiction de sortir comme bon nous semble, d’aller nager, faire des courses sans avoir à faire la queue etc. Alors même que l’arrêt des vols internationaux et la liberté de circuler entre les îles depuis la fin mars permettaient déjà de stopper la propagation du virus…
A trop vouloir se comparer à la métropole qui, certes, a connu une situation gravissime, nous devrons, un jour, tirer un bilan et nous demander si nous n’en avons pas trop fait. Sans parler des contraintes (port du masque obligatoire ? et autres) qui nous attendent dans la perspective d’une sortie du confinement.
OPINION
Photo de M. Delfraissy, président du Conseil scientifique (FranceTv Info)

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