Surveillance de Moruroa: le scénario catastrophe n’est pas totalement écarté…

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Les Forces armées prennent très au sérieux la surveillance géomécanique des atolls de Moruroa et Fangataufa. On les comprend…Pour autant, pouvons-nous être rassurés ?

Dans le rapport relatif aux observations faites durant l’exercice 2018, nous avons extrait un passage qui démontre bien les risques encourus pour les populations des atolls voisins. Quand bien même ceux-ci restent minimes.

Précisons que l’atoll de Fangataufa, où aucun mouvement n’a été mis en évidence depuis 1992, ne nécessite pas de surveillance en continu. Une campagne d’observation périodique a été jugée suffisante. En revanche, « le suivi continu concerne Moruroa où les effets des expérimentations ont été les plus importants. En effet, au nord-est de I’atoll, une déformation lente de la partie externe du massif a été mise en évidence dès la fin des années 1970. Depuis, ce phénomène fait I’objet d’une surveillance instrumentée. Malgré l’arrêt des essais et le net ralentissement du mouvement, un glissement important ne peut cependant pas être totalement écarté. »

Dans la pire des hypothèses, un scénario existe. Le rapport en fait état: « Les signes avant-coureurs d’une éventuelle déstabilisation de grande ampleur, correspondant à un glissement d’une masse importante de calcaires en zone Nord à Moruroa, seraient repérés plusieurs semaines à plusieurs mois à l’avance grâce au suivi et à I’analyse des données issues des mesures. L’atoll de Moruroa serait évacué préventivement. Dans I’hypothèse la plus pénalisante d’un glissement important d’un volume de 670 millions de m3 de roches en zone Camélia (c’est-à-dire près de 6 fois le volume de carbonates mis en jeu à la suite de I’explosion Tydée en juillet 1979), la vague générée pourrait atteindre 20 m au droit de l’évènement . La Zone Vie serait partiellement submergée dans sa partie Nord-Ouest malgré la protection des murs. A plus longue distance, la propagation de la vague générée par un tel évènement se ferait dans la direction Nord-Est, vers I’atoll de Tureia, situé à une centaine de kilomètres. Les calculs réalisés au CEA/DAM permettent d’estimer que I’amplitude maximale de la vague au large des côtes sud, inhabitées, de Tureia serait de 30 à 50 cm, et que la submersion au niveau du littoral serait comprise entre 1,5 et 2 m (3 m pour les configurations de côtes les plus pénalisantes). Les zones habitées et les zones d’activités situées au nord de l’atoll de Tureia ne seraient pas submergées. Des précautions, sous forme d’interdiction d’activités, comme la pêche à pied, seraient mises en place durant la période d’alerte. »

Source: Direction générale des Armées

 

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1 thought on “Surveillance de Moruroa: le scénario catastrophe n’est pas totalement écarté…

  1. On nous prend pour des demeures ,peuvent ils assurer notre sécurité avec leurs gadgets .DIEU SEUL PEUT LE FAIRE .

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