29 mesures fiscales dans la feuille de route de S. Lecornu

La feuille de route du gouvernement ambitionne de ramener le déficit public à 4,7 % du PIB. Avec la mise en place de nouvelles fiscalités dont une sur le vapotage, mais sans taxe Zucman.
Ce mardi 14 octobre est un jour particulier pour Sébastien Lecornu. Celui qui, depuis son entrée à Matignon, cultive une relative discrétion va devoir cette fois abattre ses cartes. L’heure est venue de présenter son budget, et de voir dans quelle direction le Premier ministre souhaite emmener la France. L’objectif initial était de ramener le déficit public à 4,7 % du PIB, mais il concède qu’il pourrait lâcher du lest et aller jusqu’aux 5 %.
Avant son discours de politique générale prévu à 15h, le chef du gouvernement présentera les contours de sa feuille de route budgétaire à la table du Conseil des ministres en fin de matinée. La copie n’a rien de définitif, insiste-t-il, elle a « plutôt été imaginée pour que le débat ait lieu ». Parmi les idées mises en débat, donc : le maintien d’une contribution sur les hauts revenus, le prolongement pour un an du prélèvement exceptionnel sur les bénéfices des grandes entreprises ou encore la baisse du taux de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises.
Le gouvernement prévoit aussi de taxer les colis en provenance de pays hors-Union européenne qui, pour la plupart inférieurs à 150 euros, sont accusés de tuer le petit commerce. Parmi les surprises de ce budget, citons le quasi-doublement de la taxe sur les panneaux solaires, rapporté par Politico. le décalage d’un an de la réforme de la taxe encourageant l’utilisation des énergies renouvelables dans les transports ou encore la mise en place d’une fiscalisation de « l’ensemble des produits à fumer », posant les bases d’une taxe sur le vapotage. La taxation des dons aux associations devrait une nouvelle fois être abaissée.
Le gouvernement étant désormais installé, le budget peut être discuté en commission des Finances de l’Assemblée nationale. Son président Éric Coquerel a promis d’ouvrir les travaux par l’audition du premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici. Même si « nous serons obligés de siéger les week-ends et la nuit », anticipe le député de La France insoumise, la navette parlementaire devrait se poursuivre avec, à la clé, des débats forcément musclés. Sauf si une censure est adoptée d’ici là, au hasard cette semaine.
source: Yahoo actualités