A Ti’a i Mua n’assistera pas aux rencontres du 1er mai à la Présidence

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L’intersyndicale A Ti’a i Mua ne se rendra pas à l’invitation du gouvernement d’Edouard Fritch le 1er mai 2022, apprend t-on dans un communiqué dont nous publions les principaux extraits.

Selon l’organisation professionnelle de salariés, « les conditions du dialogue social ne sont pas remplies pour qu’il se déroule dans la transparence et le respect des différentes parties ».

Après avoir rappelé son opposition à la mise en place de la TVA sociale qui, à l’en croire, ne se justifie pas pour « assurer l’ensemble des prestations du régime des salariés jusque début 2023 », A Ti’a i Mua soutient que « l’effet de la CPS n’apparaît pas encore dans l’indice des prix. Ce sera en mai, juin. Conjugué à l’inflation importée, la hausse générale des prix va se poursuivre inexorablement ».

Elle semble par ailleurs remettre en cause la revalorisation du Smig. Et d’indiquer: « Cette seconde revalorisation en quelques mois ne sera sans doute pas la dernière en 2022 avec la poursuite de l’inflation importée et les effets de la contribution pour la solidarité. Va-t-on connaître la situation des années 80 durant lesquelles le SMIG augmentait jusqu’à 4/5 fois par an ? Comment les entreprises fragilisées par la crise « covid » supporteront-elles ces augmentations successives ? comment créeront-elles de l’emploi ? »

Quant à la hausse des pensions de retraite tranche A, qui paie ?…s’interroge l’organisation: « Les cotisants du régime. Aucun coût pour le pays qui gagne même une légère diminution des charges de l’Allocation Complémentaire de Retraite (30 millions) en 2022. Les administrateurs ont accepté de creuser le déficit de la retraite A de 550 millions et de le porter à 3,5 milliards pour 2022 par solidarité avec les retraités ».

Pour ce qui est de la CST enfin, A Ti’a i Mua persiste et signe:  « Nous demandons toujours un financement équitable de la solidarité sur le principe : « A revenu égal, contribution égale».

En conclusion, elle réitère quelques-une de ses revendications, à savoir: la réunion des partenaires sociaux pour préparer la réforme de la Protection Sociale Universelle en fixant un calendrier, une méthode de travail transparente et partagée, en décidant collectivement quelle prestation sociale, réservée aux salariés, est financée par les cotisations sur le travail, quelle prestation sociale est financée par l’impôt lorsqu’elle est universelle et bénéficie à tous les Polynésiens, puis la validation en urgence des pistes de réforme de la retraite préconisées par le COSR dans son rapport d’octobre 2021, notamment la fusion en un régime unique des tranches A et B; la préparation de la transformation de la gestion des prestations sociales gérées par la CPS en branches autonomes distinctes qui mettra fin à la gestion globalisée de la trésorerie au 1/1/2023 dans les instances existantes, puis dans la
nouvelle gouvernance de la protection sociale universelle dès la validation de la loi du pays l’ayant instituée, l’organisation des assises de la santé afin de dégager les pistes de réforme garantissant l’accès aux soins pour tous les Polynésiens tout en débouchant sur des économies substantielles indispensables, l’organisation d’un dialogue social institutionnalisé, régulier, transparent, apaisé, respectueux de chacun.

Photo d’archives

 

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