C24 au Timor: « On a eu raison d’y aller… »

0

Comme ils s’y étaient engagés, les trois représentants de la délégation du Tapura huiraatira partie la semaine dernière au Timor-Leste pour assister au séminaire régional (C24) de l’ONU, ont rendu compte de leur mission ce matin à Tarahoi. Et d’en conclure: « On a eu raison d’y aller… »

A peine remis d’un très long voyage depuis la capitale Dili, la présidente du groupe Tapura, Tepuaraurii Territahi, l’élu marquisien Benoit Kautai et le député Moerani Frébault se sont dits « très satisfaits » de leur participation à ce premier séminaire régional, du 21 au 23 mai dernier.

Mais plus que le volet officiel de ce rassemblement auquel ont pris part une quarantaine de pays, ce sont surtout les échanges « non officiels » avec différents représentants – dont la présidente du C24 (photo) – qui ont permis de faire passer « énormément de messages » et surtout, d’offrir à la tribune onusienne un autre visage de ce qu’est la Polynésie française.

D’emblée, la présidente du groupe à l’assemblée a assuré que la délégation avait elle-même financé son voyage contrairement aux émissaires de l’actuelle majorité indépendantiste, à savoir le président de l’APF, Antony Géros, et son directeur de cabinet, Richard Tuheiava, intégralement pris en charge par l’institution utilisée à des fins idéologiques alors que la chef du bureau des affaires internationales de la Présidence, Mareva Lechat-Kitalong, était logée aux frais de la princesse onusienne.

Avenir institutionnel: « C’est aux Polynésiens seuls de se prononcer… »

Quand on sait qu’au même moment le président Brotherson était à Paris pour renégocier les termes de la prochaine convention Santé-Solidarité, « l’Etat est bien gentil… » a ironisé Tepuaraurii Teriitahi.

Certes, les autonomistes polynésiens ne sont sentis un peu seuls face au lobbying ambiant mené de concert par des états hostiles à la France comme la Russie, l’Azerbadjan ou encore le Vénézuela, mais ils n’en restent pas moins convaincus que « c’est aux Polynésiens seuls de se prononcer sur leur avenir institutionnel », a expliqué Tepuaraurii Teriitahi. A plus forte raison lorsqu’on sait que l’indépendance n’est pas la seule issue possible à un processus d’autodétermination.

Enfin, comme la France, ils ont fait part de leur vive opposition à l’organisation d’un prochain séminaire Pacifique en 2027 à Tahiti comme le réclament les indépendantistes polynésiens, tout en réaffirmant en revanche leur souhait de voir l’Onu conduire une mission dans nos îles afin de « tâter du terrain » en toute objectivité.

 

Loading

Laisser un commentaire