Collaboration régionale pour sauver les escargots de la famille des Partulas

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Le président Edouard Fritch a officiellement ouvert, lundi, au Sofitel Tahiti Ia Ora Beach Resort, le séminaire Areho, sur le patrimoine naturel et culturel, en présence du ministre de la Culture et de l’Environnement, Heremoana Maamaatuaiahutapu.

Dans son discours, le président a souligné l’importance qu’il y a à protéger et préserver une biodiversité rare et unique. « Les écosystèmes insulaires sont fragilisés et détériorés par les effets du changement climatique et des pratiques et usages en général. La préservation et la valorisation de la biodiversité sont un axe de coopération régionale essentiel pour œuvrer ensemble, et il y a matière à intensifier les échanges d’expériences et de savoir-faire dans ce cadre », a indiqué Edouard Fritch.

La Polynésie française organise ainsi, pour la quatrième fois depuis 2015, du 26 au 29 août, sur l’île de Tahiti, le séminaire Areho, patrimoine naturel et culturel, une rencontre avec les Pays du Pacifique, afin de partager une vision commune à la région Pacifique relative à la conservation du patrimoine naturel et culturel.

L’objectif de ce partage d’expérience consiste à faire découvrir aux participants les spécificités liées à ce programme mené avec succès en Polynésie française. Les échanges porteront essentiellement sur la mise en œuvre des actions réalisées, les succès et les difficultés rencontrés avec des acteurs de la conservation impliqués dans ce même type de travaux. L’accent sera porté sur l’implication des populations actuelles et futures dans un programme qui peut dorénavant être étendu à d’autres pays. A l’issue de ce séminaire, il est attendu un réseau de référents établi et un plan d’action régional partagé dont la coordination sera assurée par la Polynésie française.

Après trois événements dédiés aux espèces et espaces marins protégés, c’est la biodiversité terrestre qui sera mise en avant cette année, au travers les escargots arboricoles protégés de la famille des Partulas.

Depuis les années 80, le Pays participe et contribue à un programme international portant sur les escargots appartenant à la famille des Partulas. Ceux-ci étaient autrefois très répandus sur l’ensemble des îles du Pacifique d’où ils sont spécifiques. Les îles hautes de l’archipel de la Société hébergeaient en effet un grand nombre d’espèces où la diversité des couleurs et des formes de coquilles était très appréciée pour la confection de colliers. Malheureusement, entre le milieu des années 70 et celui des années 90, la quasi-totalité des espèces s’est éteinte dans la nature. Cette extinction massive a été provoquée par l’introduction volontaire dans la région d’un escargot carnivore en tant qu’agent de contrôle biologique. Celui-ci devait permettre de réguler une peste agricole introduite peu de temps auparavant, mais se révéla peu efficace et non spécifique à ce ravageur particulier.

Toutefois, l’International Partulid Conservation Program coordonné par la Société Zoologique de Londres (ZSL), a permis, au sein de zoos internationaux, la survie d’une dizaine d’espèces de cette famille qui relève de la catégorie A du code de l’environnement de Polynésie française. La réussite de ce travail, appuyée par des prospections de terrain en Polynésie française et des travaux complémentaires de génétique, a conduit à relâcher à partir de 2015 des spécimens dans nos forêts pour reconstituer des populations.

Les premiers résultats obtenus sont encourageants et incitent à poursuivre ce programme pour lequel le ministère de la Culture et de l’environnement souhaite renforcer la collaboration régionale et locale en invitant les Pays et États du Pacifique ainsi que des experts internationaux.

Source: Gouvernement

 

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