Compte rendu du conseil des ministres du 15 octobre 2025

Le conseil des ministres s’est réuni ce mercredi afin d’étudier les dossiers suivants.

Maintien du prix de référence de l’électricité pour 2026

Conformément aux dispositions de la loi du pays du 28 janvier 2021 relative à l’institution d’un dispositif de solidarité dans le domaine de l’électricité, les modalités de calcul et de révision du prix de référence sont déterminées par une délibération de l’assemblée de la Polynésie française. 

Ainsi, l’article 8 de la délibération du 24 juin 2021 modifiée prévoit que ce prix de référence est révisé annuellement avec effet au 1er janvier, afin de tenir compte de l’évolution du coût du gazole. 

Du fait du maintien des prix des hydrocarbures destinés à la production d’électricité à un niveau inchangé, le prix de référence au titre de l’année 2026 est identique à celui de l’année 2025, soit 35,25290351 F CFP/kWh.  

 Simplification des formalités d’importation du brocoli, du chou-fleur et de la pomme de terre 

Dans un souci de simplification des formalités d’importations du brocoli, du chou-fleur et de la pomme de terre fraîche ou réfrigérée et de lutte contre la cherté de la vie, ces produits sont désormais dispensés de licences d’importation. 

L’Alimentation tire toujours l’inflation 

En septembre 2025, l’indice général des prix à la consommation augmente de 0,2 % et s’établit à 112,35. Cette augmentation s’explique principalement par la hausse des prix des produits alimentaires (+ 0,5 %). Entre septembre 2024 et septembre 2025, l’indice général augmente de 1,0 %. En moyenne sur les douze derniers mois, sa variation est de + 1,4 %. 

L’indice ouvrier augmente de 0,2 % en septembre 2025 et de 1,5 % sur douze mois glissants. 

L’index des loyers privés (ILP) s’établit à 110,87 ce mois-ci. Entre septembre 2024 et septembre 2025, l’ILP est en hausse de 0,6 %. L’index des loyers commerciaux (ILC) s’établit à 113,75. Entre septembre 2024 et septembre 2025, l’ILC est également en hausse de 0,6 % (source ISPF). 

Evolutions détaillées 

L’évolution de l’indice des prix à la consommation au cours du mois de septembre s’explique par la hausse des prix des produits alimentaires (+ 0,5 %) dont notamment les tarifs des produits de la mer (+ 3,8 % par rapport au mois précédent, – 12,6 % par rapport à septembre 2024) et des viandes (+ 1,1 % par rapport au mois précédent, + 2,7 % par rapport à septembre 2024).  

A l’inverse, les prix des services de transport (- 1,6 %), des autres articles et équipement de loisirs, jardins et animaux d’agrément (- 0,7 %) et des boissons alcoolisées (- 0,4 %) sont à la baisse. 

Comparaison de l’indice des prix à la consommation de Polynésie française avec celui de la France 

Référence : https://www.ispf.pf/publication : Indice des prix à la consommation – Note mensuelle – septembre 2025 

Plus de 7 millions d’aides pour onze emplois créés

Dans le cadre de sa politique de soutien aux petites entreprises du Pays, le conseil des ministres a approuvé huitnouvelles demandes d’aide économique.

Ces aides s’inscrivent dans les dispositifs d’Aide à l’Équipement des Petites Entreprises (AEPE) et d’Aide à la création et à la revitalisation des Petits Commerces et Restaurants (APCR), favorisant la modernisation et la compétitivité des entreprises du Fenua.

En effet, ce soutien économique permettra aux bénéficiaires d’acquérir des équipements professionnels modernes et d’aménager leurs locaux, afin d’améliorer leur productivité, leur attractivité et leur compétitivité sur le marché local.

Au global, les aides octroyées cofinanceront à hauteur de 7 293 000 F CFP des dépenses stratégiques pour ces petites entreprises, pour un investissement global hors TVA s’élevant à 21 404 165 F CFP.  Relevant principalement des secteurs du commerce et des services, ces huit entreprises emploient quarante-trois salariés en CDI et prévoient d’embaucher onze nouveaux salariés.

Ainsi, le Pays confirme son engagement à encourager l’essor des petites entreprises, moteur essentiel de l’économie de la Polynésie.

 Subventions en faveur de lycées, de MTI et CAPF 

 Labellisation du Centre hospitalier de la Polynésie française (CHPF) en tant qu’Hôpital ambassadeur du don d’organes  

Le conseil des ministres a été informé par le ministre de la Santé de la labellisation du Centre hospitalier de la Polynésie française (CHPF) en tant qu’Hôpital ambassadeur du don d’organes. 

À l’occasion de la Journée mondiale du don d’organes, le Centre Hospitalier de la Polynésie française (CHPF), en partenariat avec l’Association Un Don De Vie, a été reconnu en tant « qu’Hôpital ambassadeur du don d’organes ». 

L’inauguration officielle de cette labellisation aura lieu le vendredi 17 octobre 2025 à 9 heures dans la nef du CHPF. Cet événement marquera l’engagement de l’établissement à promouvoir le don d’organes, une priorité de santé publique en Polynésie française depuis plus de dix ans. 

Cette démarche répond à l’urgence de sensibiliser la population à l’importance du don d’organes, face aux nombreux patients atteints d’insuffisance rénale terminale qui sont en attente d’une greffe. En effet, cette greffe représente la seule alternative durable à l’épuration extra-rénale, alors que les délais d’attente sont plus longs qu’en métropole, occasionnant des conséquences graves pour les patients et des coûts élevés pour la caisse de prévoyance sociale (CPS) et la société. 

En rejoignant le réseau des hôpitaux ambassadeurs, le CHPF, en collaboration avec l’Association Un Don De Vie et l’Association Greffe + (basée en France), s’engage à promouvoir la culture du don d’organes auprès des professionnels de santé, des patients et du grand public ; à valoriser le travail des équipes médicales et paramédicales impliquées dans le don et la transplantation et à soutenir la solidarité et la générosité, actes essentiels pour sauver des vies. 

Par cette labellisation, l’établissement renforce son rôle dans la coordination des prélèvements d’organes et l’accompagnement des familles, affirmant ainsi son engagement pour un acte de générosité qui sauve des vies chaque jour. 

 Création de « Te Hono Tini », réseau de santé en périnatalité de Polynésie française 

Le conseil des ministres a été informé par le ministre de la santé de la création du réseau de santé en périnatalité de Polynésie française, baptisé « Te Hono Tini », qui signifie « le lien fort, inaltérable et décuplé ». 

Ce réseau s’inscrit dans une démarche associative, permettant une mise en œuvre rapide et une collaboration active entre les professionnels de la périnatalité, les patients et les institutions. 

Ce projet, attendu depuis vingt-cinq ans par les professionnels des secteurs concernés, marque une avancée majeure pour la Polynésie française.  

Avec le soutien du ministère de la santé, un poste temporaire de sage-femme a été créé au sein de l’Agence de régulation sanitaire et sociale (ARASS), pour assurer la mise en place et le développement de ce réseau.  

Le recrutement en août 2024 d’une sage-femme coordinatrice au sein de l’ARASS a permis d’établir une étroite collaboration entre les institutions et le secteur privé, et d’accueillir la naissance du réseau de périnatalité, sous forme associative, 9 mois plus tard, le 15 mai 2025. 

Le réseau « Te Hono Tini » a pour mission de coordonner, d’évaluer les besoins et d’offrir son expertise dans le champ de la périnatalité, mais également en s’engageant à offrir un accompagnement complet auprès des mères et de leurs familles, tant avant qu’après la naissance. Ce réseau visera également à soutenir la santé mentale des femmes, notamment celles en situation de vulnérabilité psycho-socio-économique, et à établir un parcours de prise en charge des enfants vulnérables jusqu’à l’âge de 7 ans.  

Le réseau engage des travaux pour la mise en place de centres d’accueil spécifiques pour les femmes enceintes des îles et leurs familles.   

Il vise également à réduire les inégalités territoriales en matière d’accès aux soins de périnatalité, en particulier dans nos archipels, en participant au développement de la télésanté. 

Les objectifs de ce réseau sont ambitieux et multiples, visant l’amélioration de la coordination entre les professionnels de santé, la réduction des inégalités d’accès aux soins, et le soutien aux familles, notamment celles des îles éloignées.  

La création du réseau « Te Hono Tini » représente une étape cruciale pour la santé périnatale en Polynésie française. Elle vise à renforcer l’engagement des professionnels et des institutions envers les familles et à garantir un avenir meilleur pour nos enfants. 

Tous les professionnels du champ médical, paramédical, psycho-social-éducatif sont invités à rejoindre le réseau « Te Hono Tini ». 

 Subventions aux fédérations et associations sportives, de prévention contre la délinquance et d’artisanat  

Dans le cadre de la campagne de subvention pour l’année 2025, destinée à soutenir les associations sportives, de prévention contre la délinquance et d’artisanat, les commissions d’attribution ont été réunies afin d’examiner et de statuer sur l’ensemble des demandes reçues. 

Ainsi, sur proposition de Kainuu Temauri, ministre des Sports, de la Jeunesse, de la Prévention contre la délinquance, en charge de l’Artisanat, le conseil des ministres a adopté l’octroi de subventions pour un montant total de 125 000 000 F CFP, réparti comme suit :

• En investissement, au titre du sport pour un montant total de 21 500 000 F CFP réparti comme suit : 

• En fonctionnement, pour un montant total de 103 500 000 F CFP réparti               comme suit : 

Création de la mention « triathlon et disciplines enchainées » du brevet professionnel polynésien d’éducateur sportif  

Une nouvelle mention du brevet professionnel polynésien d’éducateur sportif a été créée pour l’encadrement du triathlon, à la demande de la Fédération tahitienne de triathlon, qui détient la délégation de service public pour cette discipline. 

La création de cette nouvelle mention du B.P.P.E.S. s’inscrit dans la continuité des efforts entrepris par cette fédération pour accompagner la montée en compétences des encadrants. En effet, cette fédération déploie chaque année un cursus de formation fédérale destiné à former les initiateurs, les éducateurs et les entraineurs bénévoles qui interviennent dans les clubs. 

Il s’agit de la 16ème mention de ce diplôme, après le basket-ball et le va’a en 2016, le karaté, le judo-jujitsu, le tennis, le volley-ball en 2017, le golf et la lutte en 2019, la voile en 2021, l’aviron indoor et le jiu-jitsu brésilien en 2022, les activités subaquatiques et les arts martiaux mixtes en 2023, la pirogue à voile traditionnelle en 2024, et, enfin l’athlétisme en 2025. 

Cette qualification permettra d’ouvrir des perspectives professionnelles aux éducateurs sportifs qui pourront envisager une pratique d’encadrement rémunérée, lors de séance de découverte, d’initiation, d’apprentissage ou d’entrainement, auprès de tout public. La fédération est notamment régulièrement sollicitée pour la mise en œuvre de cycle d’initiation dans les écoles primaires et peine à répondre aux demandes compte tenu du manque d’encadrant.