Coronavirus: l’assemblée quasi unanime pour l’adoption du collectif budgétaire n°1

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Un collectif budgétaire n°1 « massif et inédit » a été adopté ce jeudi matin à l’unanimité, moins deux abstentions (Eliane Tevaahitua et Moetai Brotherson), par l’assemblée de la Polynésie française.

Ce texte a été présenté en urgence par le gouvernement du Pays afin de pallier les effets sanitaires, économiques et financiers créés par l’épidémie du Covid-19 qui n’épargne par nos îles.

En l’absence du président de l’institution, Gaston Tong Sang, retenu sur l’île de Bora Bora, c’est la première vice-présidente, Sylvana Puhetini, qui a mené les débats en présence d’un nombre restreint d’élus, toutes tendance politiques confondues.

Dans ce contexte difficile, le vice-président et ses équipes techniques ont mobilisé l’ensemble des ressources disponibles en identifiant toute les dépenses non essentielles afin de les consacrer au soutien des entreprises et à sauvegarder l’emploi, notamment dans le secteur touristique, de loin le plus impacté, ainsi qu’en faveur des familles les plus fragiles.

Le collectif ainsi élaboré se monte à près de 30 milliards de Fcfp, une enveloppe globale qui devrait permettre de tenir trois mois. Une « mobilisation maximum » dans la limite des contraintes budgétaires du Pays. Mais, il ne faut pas se leurrer, après la crise sanitaire, viendra la crise économique tant les touristes ne reviendront pas du jour au lendemain. Et pour cause, les compagnies aériennes internationales n’ont pas prévu un retour à la normale avant juin-juillet. C’est pourquoi, le VP a bien indiqué qu’il s’agissait là uniquement d’une prévision budgétaire. « Nous ne savons pas combien coûtera la crise au final… » a t-il déclaré.

Toujours est-il que l’heure n’est pas à la polémique ! C’est en tous cas l’engagement pris par la présidente du groupe Tahoeraa à l’APF, Teura Iriti, qui a globalement appuyé les premières mesures annoncées, à commencer par le versement d’un revenu minimum de solidarité à hauteur de 100 000 Fcfp, gageant que chacun saura faire preuve « d’impartialité » dans l’attribution des aides.

Antony Géros, pour le groupe Tavini huiraatira, s’est positionné globalement sur la même ligne, quand bien même il juge « perfectible » le plan de sauvetage.

Quant à la députée, Nicole Sanquer (désormais non-inscrite), elle a seulement fait part de quelques interrogations tout en annonçant qu’elle voterait favorablement les deux textes budgétaires présentés ce matin.

Mais « nous ne sommes pas seuls… » veut encore croire le représentant-sénateur, Nuihau Laurey. « L’Etat doit prendre et reprendre toute sa place (…) et afficher rapidement sa contribution ».

Préalablement à l’examen de ce dossier, le président du Pays, Edouard Fritch, avait prononcé une allocution appelant la population à « faire preuve de cohésion. La clé et la solution sont entre les mains de chacun et chacune d’entre nous ». Mais il reste confiant en l’avenir car, à ce jour, la Polynésie ne dénombre aucun décès.

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