Coronavirus: un nouveau coup de massue pour les compagnies aériennes

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La décision américaine d’interdire l’accès des Etats-Unis aux Européens est un nouveau « coup de massue » sur une liaison phare pour le secteur aérien, d’ores et déjà l’un des plus éprouvés par la pandémie de nouveau coronavirus.

Qui est concerné par l’interdiction ?

Toute personne ayant séjourné dans les 26 pays européens de l’espace Schengen au cours des quatorze jours précédant leur arrivée prévue aux Etats-Unis, à l’exception des Américains et des résidents permanents aux Etats-Unis. La mesure entre en vigueur pour trente jours samedi à 03H59 GMT.

C’est aux compagnies aériennes de vérifier qui peut ou non embarquer. Si un passager se voit refuser l’entrée sur le territoire américain, c’est à la compagnie aérienne de le rapatrier à ses frais.

Que représente le trafic entre Etats-Unis et Europe continentale ?

Le marché nord-américain est crucial pour le trafic long-courrier des compagnies aériennes qui se bousculent, notamment vers la destination reine, New York, alléchées par un trafic important et rentable, car très fréquenté par les passagers en classe affaires.

En 2019, il y a ainsi eu environ 200.000 vols entre les Etats-Unis et les pays de l’espace Schengen, représentant 125.000 passagers par jour, selon l’association internationale du transport aérien (IATA).

Les Etats-Unis représentent par exemple 8,1% du trafic accueilli dans les aéroports parisiens en 2019, (8,7 millions de passagers) contre 2,1% pour la Chine.

Quel impact pour les compagnies aériennes et les aéroports ?

Les compagnies aériennes sollicitées jeudi s’efforçaient encore d’évaluer l’impact de la décision américaine.

« Il est indéniable que les conséquences sont extrêmement importantes », selon le patron de KLM Pieter Elbers.

Le groupe Lufthansa ne desservira à compter du 14 mars que trois destinations aux Etats-Unis contre 21 d’ordinaire. Air France, qui opère d’ordinaire 121 vols hebdomadaires vers onze villes américaines ne prévoit plus qu’un programme « adapté » vers sept destinations.

En Islande, qui fait partie de l’espace Schengen, Icelandair a annoncé des restrictions qui « toucheront considérablement les plans de vol ». Elle devait assurer 490 dessertes depuis et vers les États-Unis au cours des 30 prochains jours.

L’interdiction américaine constitue « un nouveau coup de massue pour les compagnies aériennes », affirme Charlie Roberson, économiste en chef chez Renaissance Capital à Londres.

Au point de fermer des aéroports? En Italie, placée en confinement, l’un des deux aéroports de Rome fermera à partir de vendredi, l’autre verra son activité réduite.

A Francfort, d’où partent 480 vols par semaine vers les Etats-Unis, l’opérateur aéroportuaire n’évoque « pour le moment aucun plan concret de fermeture des terminaux », tandis qu’à Paris des discussions sont en cours sur l’éventuelle fermeture d’un des terminaux de Charles-de-Gaulle.

Source: Boursorama

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