Dans les hôpitaux, ils ne veulent plus finir « cramés » à 50 ans…

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″Ça va finir par péter, parce que la jeune génération ne va pas accepter de vivre ce que notre génération a vécu”.

Ces mots sont ceux de Marc, 50 ans, médecin, chef d’un service d’urgences d’un grand hôpital public du sud de la France. Marc, je l’ai rencontré il y a plusieurs mois, alors que je préparais mon livre “Bienvenue aux urgences”. Il me parlait du turn over des personnels dans son service dont il m’a ouvert les portes. Des jeunes médecins qui craquent, qui partent, sans parler des infirmières, aides-soignants, qui finissent pas jeter l’éponge ou s’effondrer en burn out.

La jeune génération, c’est celle qui est aujourd’hui dans la rue. C’est celle qui au travers du ,collectif inter-urgences, a contribué avec plusieurs syndicats, à ce qu’un mouvement cantonné fin mars dans quelques établissements parisiens, se répande dans tout le pays.

Il y a le feu aux urgences. Et cette colère, cela fait longtemps, très longtemps qu’elle couve.

Les urgences. 7 millions de passages par an en 1990, plus de 20 millions aujourd’hui. Parce que les urgences, porte d’entrée de l’hôpital, sont un concentré d’humanité qui accueille de manière inconditionnelle, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, et doit aujourd’hui faire face à tous les dysfonctionnements de l’extérieur, et pas seulement dans le domaine médical.

En matière d’offre de soins en ville, les mentalités ont évolué. Le médecin de famille qui, lorsqu’il s’installait, entamait quasiment un sacerdoce en étant disponible bien souvent à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, est en voie de disparition. Les médecins libéraux travaillent beaucoup.

Mais la nouvelle génération de ces libéraux entend avoir une vie en dehors du cabinet, des week-ends, une famille sans la délaisser. Comme la jeune génération des praticiens hospitaliers et personnels paramédicaux qui ne veulent plus finir “cramés” à 50 ans, comme je l’ai trop souvent entendu et vu durant mon année passée à leurs côtés un peu partout en France. Quand les cabinets…

Retrouvez cet article sur le Huffington Post

Source: Yahoo actualités

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