Grève ou pas grève générale ?

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A l’heure où nous écrivons (19h30), nul ne sait si les discussions entre, d’une part, l’Intersyndicale mécontente de la gestion de la crise du coronavirus, et d’autre part, les autorités de l’Etat et du Pays compétentes en la matière, vont trouver une issue favorable.

C’était la journée de la dernière chance! Une journée marathon qui aurait démarré à 14h pour se poursuivre jusqu’en soirée.

Apparemment, les discussions sont tendues entre les deux parties, le principal point d’achoppement étant la mise en place d’une quatorzaine stricte pour toute personne débarquant à Tahiti-Faa’a; une revendication inacceptable tant elle signifierait « la mort » pour les îles les plus touristiques comme Bora Bora qui vit exclusivement des revenus des visiteurs étrangers.

Il faut savoir en effet que 70% des touristes interrogés se disent prêts à renoncer à voyager en cas de confinement obligatoire durant une période donnée.

Interrogé ce soir par nos confrères de Polynésie 1er, Mahinui Temarii, représentant les dockers, semblait moins catégorique que ses homologues syndicalistes sur cette mesure qui s’apparente à une nouvelle fermeture de nos frontières. En retour, il attend de l’Etat comme du Pays des « propositions » comme alternatives d’ordre sanitaire visant à mieux « protéger nos enfants et nos matahiapo » face à la propagation de l’épidémie.

Il n’en demeure pas moins que nul n’a intérêt à appuyer sur le bouton du débrayage généralisé. Si tant est est que l’appel soit suivi dans les entreprises…

Dans cette affaire, l’Intersyndicale joue gros et elle le sait ! A lire les commentaires sur les réseaux sociaux depuis une semaine, la popularité des leaders syndicaux est au plus bas. Par ailleurs, comme l’indiquait l’économiste, Florent Venayre, il ne fait aucun doute qu’une « grève dure précipiterait la Polynésie dans le gouffre ». Quant à Air Tahiti Nui en passe de finaliser son plan de départ volontaire – un moindre mal pour éviter des licenciements secs – le retour à la quatorzaine contraindrait la compagnie au tiare à devoir se séparer de la moitié de son personnel. Soit 350 personnes sur le carreau.

Alors, on fait quoi maintenant ?

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