La Fondation Tara Océan lance une nouvelle « mission plastique »

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D’où viennent les déchets plastiques ? Sous quelles formes arrivent-ils en mer ? Où faut-il concentrer nos efforts pour stopper leurs flux ? Quels impacts ont-ils sur la biodiversité marine et le vivant ?

Aujourd’hui, on estime que 80 % des déchets plastiques en mer sont d’origine terrestre.

Pour la Fondation Tara Océan et l’EMBL engagés sur ces questions depuis 2010, il est urgent d’explorer et de décrire les fuites de déchets plastiques vers la mer pour mieux endiguer cette « hémorragie ».

Cette nouvelle mission plastique 2019, dont le volet scientifique est coordonné par le CNRS, sillonnera plusieurs façades de l’Europe pendant six mois et explorera dix grands fleuves européens. Elle débutera le 23 mai 2019 de Lorient (Morbihan), le port d’attache de la goélette Tara.

Un nouveau chapitre de la recherche sur la pollution plastique

Depuis 2010, la goélette Tara prélève des microplastiques (de 0,2 à 5 mm de diamètre) dans ses filets à l’occasion de ses différentes expéditions. Le constat est clair : ces fragments de microplastiques sont omniprésents dans l’océan. Après s’être concentrés sur cette pollution en mer Méditerranée en 2014, avoir découvert l’importante zone d’accumulation dans l’océan Arctique en 2017 et identifié la biodiversité associée dans le “Vortex” du Pacifique Nord en 2018, la goélette Tara et ses partenaires vont identifier les sources, prédire le devenir et évaluer l’impact des plastiques de la terre vers la mer.

Microplastiques, les fragments les plus problématiques

Si de nombreuses études en Europe et dans le monde permettent déjà de caractériser les flux de déchets en milieux aquatiques (eaux de mer, eaux littorales, eaux de transition comme les estuaires et lagunes, fleuves), elles se concentrent le plus souvent sur les macrodéchets (> 2 cm).

Issus de la dégradation des macrodéchets plastiques, les microplastiques ont de nombreuses interactions avec les organismes marins : dispersion d’espèces potentiellement invasives ou pathogènes fixées sur les plastiques, accumulation de produits toxiques dans la chaîne alimentaire, etc.

Source: Fondation Tara

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