La France, dans le Top 4 mondial des pays consommateurs de porno

Dès 12 ans, plus de la moitié des garçons mineurs se rendent en moyenne chaque mois sur les sites pornographiques et ils sont près des deux tiers à les consulter entre 16 et 17 ans, selon une étude de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom).
Quelque 30% des mineurs (2,3 millions) se sont rendus « au moins une fois chaque mois » sur un site pornographique en 2022, selon une étude de l’Arcom de mai 2023 portant sur l’année 2022.
Cette proportion est à peine plus faible que chez les adultes (36%). Chaque jour, ces sites sont fréquentés par 10% des internautes, quel que soit leur âge, d’après cette étude basée sur les données d’audience internet de Médiamétrie. Tout âge confondu, les hommes sont 2,5 fois plus nombreux que les femmes à se rendre sur des sites pornos chaque mois (53% contre 20%).
La fréquentation de ces sites par les adolescentes est bien inférieure: 31% des 12-13 ans, 27% des 14-15 ans, 31% des 16-17%, et 20% des adultes.
Le nombre de mineurs visitant des sites adultes chaque mois a augmenté de 36% en cinq ans, entre 2017 et 2022, selon l’Arcom.
En moyenne, 12% de l’audience des sites adultes est réalisée par les mineurs.
Quotidiennement, près d’un mineur sur dix se rend sur les sites à destination des adultes, selon l’Arcom.
D’après le rapport sénatorial « Porno: l’enfer du décor », publié en septembre 2022, les vidéos pornographiques sur des plateformes de streaming (Pornhub, YouPorn, xVideos…) constituaient en 2019 plus d’un quart (27%) de tout le trafic vidéo en ligne dans le monde.
Aylo, maison mère des sites pornographiques Youporn, Pornhub et Redtube, a annoncé suspendre mercredi l’accès aux contenus de ces plateformes en France. Il entend ainsi protester contre l’obligation de vérification de l’âge des utilisateurs que le gouvernement français cherche à faire entrer en vigueur.
En France, la loi oblige depuis juillet 2020 les éditeurs de sites pornographiques à s’assurer que les internautes sont bien majeurs, sans se contenter de cliquer sur une simple déclaration, mais cette obligation n’est pas appliquée.
cac/ito/abl
source: Yahoo actualités