Le pôle Nord, source de nouvelles tensions géopolitiques ?

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Ressources naturelles cachées, nouvelles routes de transport : le visage du monde va changer avec la fonte des glaces. Les puissances placent leurs pions…

Les 28 et 29 août, les ministres de la Défense européens se sont réunis à Helsinki, en Finlande. Au menu de leur première réunion : « Le changement climatique et ses impacts sur la sécurité et la défense », avec notamment un grand chapitre sur l’Arctique, région qui se réchauffe deux fois plus vite que le reste de la planète.

Il est urgent de définir une politique européenne commune : le visage du pôle Nord, voisin de l’Europe, va changer dans les décennies à venir et ouvrir à la fois de nouvelles voies de transport et l’accès à d’importantes réserves de ressources naturelles. Pour le Vieux Continent, l’Arctique est crucial : outre la proximité géographique, 50 % des habitants de la région sont européens et 24 % des hydrocarbures consommés dans l’Union proviennent de l’Arctique.

En plus de ses conséquences cataclysmiques sur le climat planétaire, le réchauffement de l’Arctique va notamment réduire de 40 % le temps de trajet maritime entre Rotterdam et Yokohama, le port de Tokyo. La possibilité pour les militaires d’emprunter ces routes nouvelles va inévitablement créer des tensions. « Aux yeux de certains stratèges à Washington, cela pose problème : les États-Unis ont une tradition de contrôle des grandes voies de navigation dans le monde », explique Julien Tourreille, chercheur à la chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM). « C’est d’ailleurs dans cette optique que Donald Trump a, très maladroitement, voulu racheter le Groenland au Danemark : cette île permet de contrôler une porte de l’Arctique et constituerait un premier rempart contre des menaces venues de Russie ou de Chine via l’Arctique », poursuit-il.

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Source: Yahoo actualités

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