11 septembre 2025

Les 164 milliards Fcfp de travaux d’Hercule Chan

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Le ministre de l’Equipement et des grands travaux, Jordy Chan, a tracé mercredi les perspectives des projets stratégiques que le Pays entend mener à bien d’ici à 2032, soit quatre années après la prochaine échéance des Territoriales.

Cette présentation faisait suite à la rencontre qu’il venait d’avoir avec les syndicats représentatifs du bâtiment et des travaux publics, la deuxième de l’année au cours de laquelle avaient été passés en revue les appels d’offres prévus d’ici la fin de l’année.

Au total, et avec un démarrage dès cette année, le ministre a annoncé que 164 milliards de F CFP seront investis sur la période (2025-2032), dont environ 60 % provenant du budget de la Polynésie française et de son établissement public, le Port autonome de Papeete, (soit la bagatelle de près de 100 milliards de Fcfp) un quart de l’Etat et 15 % du secteur privé.

Entretien courant, mobilité, décentralisation…

Dans la continuité des années passées, des projets courants d’entretien et de réhabilitation des infrastructures seront programmés annuellement dans l’ensemble des archipels de la Polynésie française afin de maintenir en état et d’améliorer les routes, les aérodromes et les ouvrages maritimes du Pays. Ainsi, de nombreux projets tels que la sécurisation du col de Toovi à Nuku Hiva, le réaménagement de l’aérodrome de Tikehau, la reconstruction du quai de Avera à Rurutu, la réfection des routes aux Iles-Sous-le-Vent, ou encore la restauration de nombreux ponts supportant nos routes territoriales seront réalisés à court terme. Ces chantiers représentent chaque année un budget avoisinant 12 milliards F CFP.

Mais au delà, « le développement de notre Pays doit reposer sur l’élaboration et le déploiement de projets plus ambitieux au cours des prochaines années  et le développement du Port autonome de Papeete », soutient le ministre.

L’occasion pour lui de rappeler ses grandes priorités. Tout d’abord, la mobilité des Polynésiens et la réduction de la congestion routière. Près de 14 milliards F CFP seront investis d’ici 2030. L’objectif est d’aménager jusqu’à 10 km de voies réservées pour bus et 15 km de pistes cyclables dans l’agglomération de Papeete, ainsi que de traiter des points noirs de congestion à travers, notamment, la construction d’une 3ème entrée située à l’Est de Papeete, d’un shunt au carrefour giratoire de Erima et d’une troisième voie mobile le long de la route territoriale traversant la commune de Mahina.

Ensuite, la décentralisation de l’administration territoriale avec l’édification de nouveaux bâtiments dans trois communes distinctes (Taravao, Papara et Mahina) à horizon 2032. Ces centres administratifs permettront de délocaliser quatre ministères, neuf services et près de 900 agents.  17 milliards F CFP d’investissement public sont prévus à cet effet. Dans cette perspective, cela libérera un foncier public stratégique situé en plein cœur de Papeete. La revalorisation de ces parcelles pour d’autres usages que des locaux administratifs permettra le développement d’immeubles à usage mixte (commerces, bureaux et/ou logements), entourés d’espaces végétalisés, afin d’étendre l’axe commerçant du Fare Tony vers le quartier de Paofai, et de revitaliser le quartier de la gare maritime de Papeete. Cette redynamisation du centre-ville revalorisera 2 hectares de foncier Pays et générera un investissement issu du secteur privé estimé à 25 milliards F CFP.

Enfin, des chantiers structurants sont programmés au titre du schéma directeur du Port autonome de Papeete afin de poursuivre son développement. Environ 24 milliards F CFP seront déployés d’ici 2032 pour des projets tels que l’approfondissement de la passe de Papeete, l’extension du terminal de commerce international, la construction du quai de cabotage n° 6 ou encore l’aménagement d’un pôle de réparation navale.

Face à l’ampleur d’une telle masse de commandes, les entreprises du BTP sont donc invitées à se renforcer en main-d’œuvre et en matériels afin de pouvoir répondre le moment venu aux futurs appels d’offres. Par ailleurs, le gouvernement rappelle qu’il a proposé une adaptation du code des mines; texte approuvé voilà plusieurs mois en commission législative à l’assemblée de la Polynésie mais toujours pas voté en plénière. « Cette réforme sécurisera l’approvisionnement en matériaux des chantiers en promouvant l’installation de carrières agréées, contrôlées et respectant des prescriptions environnementales exigées par le Pays lors des phases d’exploitation et de remise en état des carrières, tout en réduisant le recours aux extractions sauvages », se félicite encore le ministère.

A partir du communiqué

 

 

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