Obligation vaccinale: l’entrée en vigueur des sanctions repoussée de deux mois

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Le président Edouard Fritch a annoncé ce mercredi midi le report de deux mois des sanctions prévues dans le cadre de la loi sur l’obligation vaccinale touchant un certain nombre de professions en contact avec du public.

Une déclaration. Point final. Pas de questions. Tout a été dit dans la déclaration solennelle prononcée ce midi et retransmise en direct sur TNTV par le chef de l’exécutif local.

Une concession néanmoins. Sera t’elle suffisante pour « calmer » les détracteurs du texte qui défraie la chronique ? Nous verrons bien…

Toujours est-il que le président a bien voulu publiquement reconnaître que « notre loi est incomprise ». A tout le moins, « méconnue ». Et de rappeler au passage que cette loi avait été imaginée à une époque (fin juillet) où les contaminations repartaient à la hausse de façon exponentielle et qu’il fallait bien faire quelque chose pour provoquer un déclic parmi la population. Sans pour autant porter atteinte aux libertés fondamentales, a conclu cette nuit le Conseil d’Etat saisi de plusieurs recours. Par ailleurs, Edouard Fritch ne peut que constater aujourd’hui qu’elle est faussement interprétée dans la rue. En l’occurrence, il est faux de dire que les enfants sont, eux aussi, soumis à l’obligation vaccinale.

Raison pour lesquelles, après avoir beaucoup écouté et échangé sur le sujet, le gouvernement consent à reporter au 23 décembre – au lieu du 23 octobre 2021 initialement – la mise en oeuvre des sanctions, notamment pécuniaires, qui pourraient être infligées à celles et ceux qui refusent la vaccination. Et encore, les « resquilleurs » disposeront d’un délai supplémentaire d’un mois pour régulariser leur situation.

« Mais le souci du législateur n’est pas la sanction! », a également réaffirmé le président du Pays. L’objectif reste le même: stimuler la vaccination, tout en rappelant que « le corollaire à la liberté, c’est la responsabilité. La responsabilité collective ». A condition naturellement que tout le monde joue le jeu…

Car, à l’évidence, ce n’est toujours le moment de baisser la garde! Si la Polynésie française est en passe d’atteindre un taux de vaccination proche des 70% (chez les 12 ans et plus), Edouard Fritch a indiqué que « nous ne sommes pas à l’abri d’une quatrième vague » du covid. Auquel cas il soutient que « notre pays ne sera pas cette fois-ci en mesure d’affronter les conséquences dramatiques ». Tant sur le plan économique, budgétaire que sanitaire.

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