8 décembre 2025

Un chèque de 800 millions Fcfp pour faire baisser les prix de certains PPN…

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Le gouvernement Brotherson ne sait plus à quel saint se vouer pour espérer faire baisser les prix dans le secteur Alimentaire. Illustration avec la mise en place d’un (nouveau) dispositif de continuité internationale de certains produits de première nécessité (PPN) qui a été largement adopté.

A titre indicatif, il convient de rappeler tout d’abord que « le coût du fret sur les PPN importés chaque année représente une charge de l’ordre de 1,8 milliard F CFP ». Avec le dispositif de continuité internationale des PPN, il s’agit donc de venir « prendre une partie de ce coût annuel à hauteur de 800 millions F CFP, en retenant un taux de participation de la Polynésie française de 10% de la valeur CAF de ces produits ». Cette mesure devrait, en théorie, induire une baisse de 8 à 10 % sur les PPN concernés pour les consommateurs finaux. Voilà en tous cas ce que l’on peut lire dans le rapport de présentation du projet de loi du pays présenté à l’adoption ce lundi matin à l’assemblée.

Mais entre la théorie et la pratique commerciale, il y a souvent un fossé énorme…

Pour l’élu de AHIP, Nuihau Laurey, il ne fait aucun doute que ce dispositif est une énième « usine à gaz » qui n’est que le reflet d’un système dépassé, à bout de souffle, et surtout qui n’aura aucun effet sur le niveau des prix. Raison pour laquelle les trois non-inscrits ont voté « contre ».

En réponse, le ministre de l’Economie et des Finances, Warren Dexter, a reconnu que ce texte ne constituait pas « une révolution dans la lutte contre la cherté de la vie » et qu’il s’agissait avant tout d’une « mesure sociale », un geste supplémentaire dans le niveau d’intervention du Pays touchant seulement 13 à 14 familles de produits (lait, farine, riz etc) et donc, avec à la clé, une baisse des prix estimée à 6%. Pour tout le monde.

De son côté, le président du groupe Tapura huiraatira, Edouard Fritch, a lui aussi mis l’accent sur les incohérences du soutien économique du Pays. Et de citer l’exemple du soutien à la farine à hauteur de 950 millions de Fcfp chaque année, uniquement pour maintenir le prix de la baguette à 60 Fcfp. Cette même baguette qui, souvent, se retrouve dans l’alimentation pour cochon. Toujours est-il que le Tapura a voté pour le texte.

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