31ème Congrès des communes ou comment faire face aux changements qui s’imposent

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Ouverture du 31e Congrès des communes, lundi matin, dans la commune de Paea.

Réunissant annuellement les quarante-huit maires (ou leur représentant) des communes de la Polynésie française, cette 31e édition du Congrès est marquée par le 50ème anniversaire des communes du Fenua. En effet, 44 communes sur 48 célèbrent leurs 50 ans cette année. Cet événement est devenu le moment phare du monde communal polynésien, car il permet aux communes de se rencontrer, s’informer, échanger, débattre et dialoguer entre elles, mais aussi avec leurs partenaires majeurs, que sont notamment l’Etat et le Pays.

Après la période de pandémie de deux ans que le monde a connu, les communes tendent à devenir acteur de leur développement. Elles veulent agir davantage, dans un cadre administratif clair, sécurisant, cohérent et adapté. Ainsi, durant ces quatre prochains jours, les congressistes aborderont les thématiques principales suivantes : les spécificités des communes polynésiennes et les enjeux d’un cadre juridique au service de l’action communale, faire face à une crise économique et sociale, et à ses conséquences, le traitement des moyens internes à la commune et bien connaître son territoire pour faire rayonner la commune.

Lors de son discours d’ouverture, le président du Pays, Edouard Fritch, a félicité et remercié les communes pour leur engagement constant et volontaire. Car les communes, ce sont aussi nos 4 500 fonctionnaires communaux qui œuvrent au quotidien à nos côtés.

Il a également rappelé les deux nouveaux dispositifs dédiés aux communes, le contrat de développement et de transformation 2021-2023, ainsi que la convention d’abris de survie pour l’archipel des Tuamotu, représentant une enveloppe de près 1,5 milliard Fcfp par an. Il a aussi souligné le maintien volontaire du soutien de la Délégation pour le développement des communes (DDC) à hauteur de 1,450 milliard Fcfp.

En 2021, le conseil des ministres a validé 155 octrois de financements aux communes, soit plus de 3 milliards Fcfp accordés, en soutien aux 6,121 milliards Fcfp d’investissements communaux. De plus, pour les aider à concrétiser leurs projets, le Pays a affecté plus de 500 hectares de terres aux communes depuis 2015, soit une valeur foncière de plus de 11 milliards de francs. Les communes n’ont jamais autant investi, et en même temps n’ont jamais été autant soutenues.

En effet, les commandes publiques communales sont des leviers bien utiles pour engager la relance du Pays. Le président a déclaré que les communes sont des actrices économiques importantes du développement du Pays. L’objectif est d’avancer méthodiquement avec une vision commune, partagée et responsable ; sans que ce sujet ne nous divise demain.

Le président s’est adressé aux communes : « Un des axes forts de ma gouvernance, c’est faire confiance aux Tavana quels qu’ils soient, et leur donner les moyens de développer leur territoire. […] Je sais bien que votre proximité avec nos populations fait de vous des acteurs de terrain de premier rang. Je n’oublie pas que vous étiez au front durant la crise sanitaire. Je veux encore une fois saluer votre forte implication durant les deux années qui ont été éprouvantes pour vous. »

La vision exprimée par le président tend vers des îles de moins en moins dépendantes des carburants pour produire de l’énergie. Eau potable, traitement des déchets et des eaux usées, énergie propre, abris de survie : le Pays, l’Etat et les communes sont de plus en plus amenés à gérer un monde qui change.

« Notre devoir commun, Pays et communes, est d’accompagner nos populations à ces changements qui s’imposent déjà à nous. Ces changements nous recommandent de nous déplacer autrement, de nous soigner autrement, de nous nourrir autrement, de nous éduquer autrement, etc. Les défis sont immenses. » a conclu le président.

source: Gouvernement

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