Session extra à l’APF: ils jouent les prolongations…
La première séance de la session extraordinaire ouverte mardi matin à l’assemblée de la Polynésie française est partie pour durer. Au moins jusqu’à jeudi soir, ont d’ores et déjà prévu les élus.
Avec pas moins de quatorze dossiers inscrits à l’ordre du jour des travaux législatifs, et non des moindres (au travers les nouvelles mesures touchant le Régime des non-salariés RNS, le dispositif Aratai Ora et la lutte contre le tabagisme)…, les « représentants du peuple » ne sont pas sortis du sable!
Après une première journée laborieuse et plutôt animée autour du troisième collectif budgétaire 2025, reprise des travaux mercredi après-midi – conseil des ministres oblige ! – avec les modifications proposées au niveau des différents comptes d’affectation spéciale (CAS).
D’emblée, la minorité a fustigé l’importance des réserves cumulées au Fonds de prévention sanitaire et sociale, le FPSS, dont le solde disponible affiche une cagnotte de 1 milliard 210 millions 934 000 Fcfp. Pire, ce fonds totaliserait à ce jour près de 2 milliards de Fcfp, a indiqué Nicole Sanquer de Ahip. Et Lana Tetuanui, oratrice du Tapura huiraatira, d’ajouter dans la même verve: « Il y a la galette, là! » Un constat plutôt consternant quand on connaît les défis à relever en la matière, notamment dans la lutte contre les addictions en général et l’ice en particulier.
Alors, c’est quoi le programme pour cette fin d’année et pour 2026 ? a ajouté Nicole Sanquer.
En guise de réponse, c’est la vice-présidente, ministre des Solidarités, Chantal Galenon, qui est d’abord montée au créneau moyennant des explications toujours aussi nébuleuses mais c’est promis: elle a plein d’actions dans les tiroirs et les fonds seront bien utilisés. Puis, le ministre de la Santé, Cédric Mercadal, s’est fait un peu plus précis, chiffres à l’appui. A l’en croire, en effet, la consommation des crédits du FPSS s’est fortement accrue par rapport à 2022 et 2023 et à ce jour, 327 millions de Fcfp ont déjà été engagés en faveur des associations et des établissements publics. Il a également levé le voile sur le futur plan de prévention autour de trois axes: la lutte contre l’obésité, celle contre le cancer, sans oublier les addictions.
« Ne pas oublier les confessions religieuses !.. », a plaidé pour sa part la représentante Tavini des Marquises, Marielle Kohumoetini. Comme quoi, tout est toujours beaucoup plus facile dans nos îles quand « il y a la galette ». Et pendant ce temps, le gouvernement Brotherson continue de taxer les forces vives du Pays.
Photo APF
