Emploi: un tiers de la population ne veut pas travailler
C’est l’un des enseignements de l’Enquête Emploi 2025 dont l’Institut de la statistique (ISPf) vient de révéler les grandes lignes.
C’est une réalité de notre société et il ne faut pas la nier! Bon nombre de concitoyens n’aspirent pas à entrer dans la vie active pour des raisons diverses et variées.
Il ressort en effet que le nombre de personnes ne souhaitant pas un emploi à court terme progresse fortement et atteint 59 100 personnes, soit 3 500 de plus qu’en 2024. Elles représentent 32 % de la population, en hausse de 1,9 point sur un an, dont 28 700 sont étudiantes ou retraitées. Les trajectoires entre emploi, recherche d’emploi et inactivité évoluent de manière contrastée.
Parmi les inactifs de 2024 ne souhaitant pas d’emploi à court terme en 2024, 85 % sont restés dans la même situation un an plus tard, 5 % sont en emploi et 10 % souhaitent désormais travailler. Du côté des personnes en emploi en 2024, 94 % le sont toujours en 2025, tandis que 3 % déclarent désormais souhaiter en retrouver un et 3 % sont devenues inactives sans souhait de reprise rapide d’activité.
Parmi les 59 100 personnes inactives âgées de 15 à 64 ans et ne souhaitant pas un emploi à court terme, 19 000 sont encore en études ou formation (32 %) et 9 700 se déclarent retraitées (17 %). Les autres se répartissent entre 20 % qui s’occupent d’un ou plusieurs enfants ou d’une personne dépendante, 10 % qui sont confrontées à des problèmes de santé, 5 % qui estiment qu’aucun emploi n’est disponible pour elles et 16 % qui se définissent comme hommes ou femmes au foyer, occupés à leur maison ou à leur terrain.
Six inactifs sur dix ne souhaitant pas occuper un emploi sont des femmes. Ces personnes sont souvent peu diplômées puisque 65 % ne possèdent aucun diplôme ou seulement un brevet ou un certificat d’études. Près de 43 % ont moins de 30 ans et 35 % ont 50 ans et plus. Moins de la moitié dispose d’un véhicule motorisé (46 %) et quatre sur dix détiennent un permis de conduire. Seules 2 % de ces personnes sont inscrites auprès d’un organisme de recherche d’emploi, contre 20 % de celles qui se déclarent à la recherche d’un emploi.
Par ailleurs, parmi les inactifs ne souhaitant pas occuper un emploi, six sur dix n’ont jamais exercé d’activités professionnelles, contre quatre sur dix parmi les demandeurs d’emploi. Chez celles ayant déjà travaillé, leur dernier emploi s’est terminé par un départ à la retraite pour 30 %, par la fin d’un contrat à durée déterminée (CDD) pour 25 % et par une démission volontaire pour 21 %, tandis que les autres évoquent des raisons de santé, un licenciement ou la disparition de l’employeur.
Les personnes inactives et ne souhaitant pas travailler à court terme se perçoivent en moins bonne santé que celles en emploi ou souhaitant travailler. Elles sont deux fois plus à mentionner une maladie ou un problème de santé chronique, 23 % contre 12 % des personnes en emploi ou en recherche d’emploi et 14 % déclarent être limitées dans leurs activités quotidiennes pour des raisons de santé, contre 6 % des autres.
source: ISPf
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