Addictions: quel niveau de prise en charge des patients ?

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Le ministre de la Santé, Jacques Raynal, a présenté ce matin en conseil des ministres une communication sur la situation des addictions en Polynésie française.

Les messages de prévention sont utiles mais il s’avère nécessaire également de développer une offre des soins pour permettre aux personnes touchées par ces addictions de retrouver la santé.

Une solution envisagée est la création d’un centre de post-cure pour accueillir des patients après la phase de sevrage et leur permettre de se reconstruire. Il s’agirait, après évaluation du patient, d’un séjour en milieu hospitalier, de 3 à 6 semaines, ou d’un séjour de courte durée d’une semaine pour les patients connus du Centre de consultations spécialisé en alcoologie et toxicomanie (CCSAT) en cas de rechute. Un maintien du sevrage et un accompagnement social et psychologique des patients est aussi prévu afin d’assurer la prévention de la rechute et la réinsertion sociale. Un lieu d’écoute et de soutien pour les familles des patients, afin de faciliter leur réinsertion, est aussi à mettre en place en parallèle.

Cette solution s’adresse à des patients présentant une consommation à risque de produits psychotropes et les consommateurs d’alcool. Ces patients de Tahiti ou des îles ont besoin d’être extraits de leur lieu de vie habituel où les sollicitations sont trop importantes pour ne pas rechuter. La  prise en charge se caractérisera par des soins médicaux et infirmiers quotidiens permettant une bonne observance des traitements, une psychothérapie individuelle ou de groupe, des activités thérapeutiques diverses (méditation, cuisine, sport) et des activités de socialisation.

Une seconde solution envisagée consiste en une prise en charge d’hospitalisation à domicile en addictologie à Tahiti. Elle s’adresse à des patients refusant d’être hospitalisés en institution dont le sevrage nécessite des traitements (antidépresseurs, antipsychotiques) à domicile, dont l’efficacité dépend de la régularité de la prise. Or ces patients sont peu observants et leurs familles sont démunies. Ces personnes en demande de sevrage, quel que soit le produit consommé, nécessitent un suivi rapproché.

Des équipes mobiles constituées de médecin psychiatre ou addictologue et d’infirmiers pourraient ainsi effectuer des visites à domicile ou sur leur lieu de vie (SDF) pour la médication et l’aide médico-psychosociale. Le travail en réseau entre les différents intervenants (médecin traitant, CHPF, service social, famille) sera, dans ce cadre, indispensable.

Source: CM

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