Albert Le Caill fait chevalier de l’Ordre de Tahiti Nui

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Le président de la Polynésie française, Edouard Fritch, a élevé jeudi matin Albert Le Caill au rang de chevalier de l’Ordre de Tahiti Nui.

Ce bâtisseur dans l’âme a contribué à l’élaboration de grands projets, au travers de nombreux chantiers, réalisés pour le compte du Pays un peu partout dans les îles de Polynésie.

Voici le portrait du récipiendaire:

Albert Le Caill,

Vous êtes né le 15 août 1943, à Papeete. Fils de Louis Albert Le Caill dit « Loulou », qui était matelot timonier, et de son épouse, Lucienne, vous êtes l’aîné d’une fratrie de sept enfants. Vous avez grandi dans le quartier de la Mission Catholique, entouré de vos grands-parents, votre père étant parti à la guerre. Vous fréquentez l’école des frères jusqu’à l’obtention de votre B.E.P.C à l’âge de quatorze ans. Afin de poursuivre vos études, vous partez alors pour la France en bateau avec d’autres étudiants de l’époque, dont Tihoti Chavez et Albert Buillard.

Après avoir rejoint la Bretagne pour être interne dans un lycée où vous obtenez votre baccalauréat, vous entamez des études supérieures pour vous orienter vers une carrière d’ingénieur des Pont et Chaussées. Vous effectuez alors votre service militaire en métropole.

Neuf ans après votre départ, vous revenez au fenua et intégrez l’entreprise appartenant à votre oncle Jean-Baptiste Le Caill et, ensemble, vous bâtirez la plupart des écoles catholiques (Ecole Fariimata, Anne-Marie Javouhey, Ste Thérèse Sacré-cœur de Taravao), l’église Maria No Te Hau et certains ouvrages d’art, des ponts échangeurs notamment, de la route des collines.

Vous dirigez ensuite pendant deux années les études du barrage de la Papenoo pour la société Enerpol, de 1977 à 1978. De retour dans l’entreprise familiale, vous en prenez les rênes au début des années 1980 et réalisez entièrement la route des collines ainsi que divers lotissements et voiries. Vous avez aussi créé ou géré plusieurs autres sociétés dans divers domaines, notamment dans l’automobile, la pêche ou le concassage. Vous serez ainsi le premier importateur des marques Isuzu, Opel et GMC), ainsi que président du conseil d’administration de la Société du Port de Pêche de Papeete).

Vous présiderez également, pendant plusieurs mandats, la CCISM, la Chambre de Commerce, d’Industrie, des Services et des Métiers, en étant l’un des acteurs de sa modernisation.

Vous exercez également des fonctions d’adjoint au maire de Papeete, en charge des infrastructures et des ressources humaines, et ce durant deux mandats, de 1995 à 2008, auprès du Tavana Michel Buillard. Votre sens du dialogue et vos qualités humaines feront de vous un adjoint au maire très apprécié et respecté du personnel de la mairie.

Avec la volonté de participer à la construction de votre Pays, vous aimez relever des défis qui feront la renommée de l’entreprise, et que vous dirigez, au travers de nombreux chantiers, réalisés pour le compte du Pays un peu partout dans les îles de Polynésie. C’est d’ailleurs au cours de l’une de ces opérations que vous échappez au naufrage du Tahiti Nui IV, le 2 septembre 2003, dans le Nord-Est de Rimatara, alors que vous êtes en route vers l’île avec vos engins de chantier et quelques-uns de vos employés. Sept personnes de l’entreprise Le Caill figurent ainsi parmi les 21 passagers et membres d’équipage rescapés.

Bâtisseur dans l’âme, vous avez aussi réalisé entièrement le lotissement Mamaia sur les hauteurs de Tipaerui et actuellement le lotissement Noatu à Punaauia. Votre entreprise compte actuellement plus d’une centaine de salariés.

Arrivé à un âge où, pour d’autres, il peut être question de raccrocher, vous continuez à apporter, à près de 78 ans, votre contribution à l’élaboration de grands projets pour le Pays, comme tout récemment le futur terminal de croisières de la Polynésie française. Père de quatre enfants, vous êtes aussi un grand amateur de la musique polynésienne d’antan et du Ute que vous affectionnez tout particulièrement.

Au regard de tout ce que vous avez accompli pour la Polynésie, j’ai donc l’honneur, mon cher Albert, de vous élever au rang de chevalier de l’Ordre de Tahiti Nui.

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