« Augmentation du Smic de 100 euros par mois dès 2019 », annonce E. Macron

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Le président de la République a décrété, lundi 10 décembre, un « état d’urgence économique et sociale » lors d’une allocution d’une douzaine de minutes destinée à calmer la colère née du mouvement des « gilets jaunes ».

« Nous voulons une France où on peut vivre dignement de son travail, dès le début de l’année », a-t-il déclaré, en annonçant quatre mesures immédiates censées améliorer le pouvoir d’achat.

Une « augmentation de salaire » pour les travailleurs au smic

« Le salaire d’un travailleur au smic augmentera de 100 euros par mois (soit 12 000 Fcfp) dès 2019 », a annoncé Emmanuel Macron. Une surprise, à première vue, puisque sa ministre du Travail, Muriel Pénicaud, avait assuré dimanche que le smic ne bénéficierait pas de « coup de pouce » supplémentaire par rapport à la revalorisation légale au 1er janvier (environ 1,8%, soit une trentaine d’euros).

Mais le chef de l’Etat a précisé que cette hausse de 100 euros ne serait pas supportée par les employeurs. Il ne s’agit donc pas d’une réelle hausse du smic, car c’est l’Etat qui paiera la différence, mais d’une augmentation de la prime d’activité.

Contacté par franceinfo, l’Elysée a confirmé que ces 100 euros d’augmentation comprenaient les hausses déjà prévues de la prime d’activité (30 euros en avril 2019, 20 euros en octobre 2020 et 20 euros en octobre 2021).

Des heures supplémentaires défiscalisées dès 2019

Les heures supplémentaires devaient bénéficier d’une exonération de cotisations sociales à partir de septembre 2019. Non seulement cette exonération interviendra dès le mois de janvier, mais les heures supplémentaires seront en outre défiscalisées, c’est-à-dire qu’elles ne seront plus prises en compte dans le calcul de l’impôt sur le revenu. C’est ainsi le retour à un dispositif mis en place par Nicolas Sarkozy, qui avait été supprimé par François Hollande.

Une prime de fin d’année pour les salariés

Le chef de l’Etat a demandé « à tous les employeurs qui le peuvent » de verser « une prime de fin d’année » à leurs salariés. Cette prime ne sera pas soumise aux cotisations sociales et ne sera pas imposable. L’Elysée précise qu’il s’agit bien d’une prime exceptionnelle (qui ne pourra donc pas être versée les années suivantes) et que les fonctionnaires ne bénéficieront pas de cette prime.

La hausse de la CSG annulée pour les retraités modestes

C’est également l’un des points sur lesquels le gouvernement disait ne pas vouloir revenir. La hausse de la CSG sur les pensions de retraite, qui est passée de 6,6% à 8,3% au 1er janvier 2018, va être annulée pour les revenus de moins de 2 000 euros, a annoncé le chef de l’Etat. L’Elysée précise que ce plafond concerne un célibataire. Le plafond en dessous duquel un couple de retraités sera exonéré de hausse de CSG doit encore être précisé.

Source: Yahoo actualités

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