Clap de fin pour le gouvernement Barnier
Ce mercredi 4 décembre, l’Assemblée nationale a voté par 331 voix pour (seuls les députés favorables étaient appelés à se prononcer) la motion de censure présentée par le Nouveau Front populaire (NFP), provoquant la chute du gouvernement dirigé par le Savoyard. Une première depuis 1962.
Il n’y aura pas eu de miracle pour Michel Barnier et son exécutif.
Un “résultat qui aggrave la crise politique en France”, commente The Guardian dans un direct sur son site. “Un moment historique sous la Ve République”, ajoute la Tribune de Genève, tandis qu’El Païs estime que “la France a assisté à la fin d’une opérette dont tout le monde connaissait l’issue le jour même où elle a commencé”. Depuis Barcelone, le quotidien catalan La Vanguardia qualifie ce vote de “dangereux saut dans le vide” permis par “l’alliance opportuniste entre la gauche et l’extrême droite”.
Michel Barnier aura passé moins de trois mois à l’hôtel de Matignon – 91 jours au total – devenant le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République. “C’est un moment historique”, pour le quotidien bavarois Süddeutsche Zeitung.
Plus tôt dans la journée, la presse étrangère ne faisait pas grand cas de l’espérance de vie du gouvernement. “Le vote de la censure contre le Premier ministre Michel Barnier risque de plonger la France dans l’inconnu”, pronostiquait le Financial Times.
Déroute d’Emmanuel Macron et de Michel Barnier
Une défaite pour Michel Barnier et une victoire pour Marine Le Pen qui a su faire pression sur l’ancien négociateur du Brexit. “La dirigeante du parti d’extrême droite français a mis le gouvernement à genoux”, analyse Politico. “Barnier avait fait de grandes concessions et s’était laissé mettre sous pression par Le Pen […] Elle l’a mené par le bout du nez”, complète le journal conservateur allemand Franckfurter Allgemeine Zeitung.
Source: Yahoo actualités