Crise Iran-Etats-Unis: le doigt sur la gâchette

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Le président des États-Unis a renoncé jeudi à lancer des frappes prévues contre des cibles iraniennes après la destruction par Téhéran d’un drone militaire américain dans le détroit d’Ormuz.

Une poigne de fer, dans un gant de velours. Donald Trump balbutie fréquemment sa communication de crise, mais il pense cette fois avoir trouvé la bonne carburation pour imprimer son image d’homme fort et magnanime à la face du monde: oui, assurent de généreuses sources officielles anonymes, des frappes étaient prévues jeudi soir autour de 20 heures (heure de Washington) contre des sites de missiles sol-air et de radars iraniens, dans le détroit d’Ormuz, non loin de là où un drone américain non-armé fut abattu le matin même.

Oui, aussi, le président des États-Unis avait approuvé ces représailles brèves mais dévastatrices, autorisé le décollage des chasseurs bombardiers et le positionnement des navires lance-missiles. Oui encore, il aurait tout stoppé à 19 heures, en proie à des atermoiements de dernière seconde.

Ce scénario esquisse l’image d’un chef d’État, certes au bord du gouffre, mais foncièrement pondéré. L’inverse du trublion impulsif et tyrannique qui régnerait sur une Administration déboussolée, sans stratégie cohérente envers l’Iran, voire la Corée du Nord.

Vendredi matin, le premier intéressé accréditait cette posture sur Twitter: «Nous avions le doigt sur la gâchette, sécurité enlevée, prêts à riposter la nuit dernière contre trois sites (iraniens), lorsque j’ai demandé combien allaient mourir. “150, Monsieur”, a été la réponse d’un général. 10 minutes avant les frappes, j’ai tout arrêté, car c’était disproportionné eu égard à la destruction d’un drone sans pilote (sic). Je ne suis pas pressé, notre armée a été remise sur pied, refaite à neuf, et prête à démarrer, de loin la meilleure du monde.»

Avec de telles bravades, Donald Trump aime cultiver sa légende de chef (…) Lire la suite sur Figaro.fr

Source: Yahoo actualités

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