Cuba en proie à une pénurie de pain

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Depuis plusieurs jours, trouver du pain à Cuba met la patience des habitants à rude épreuve.

Dans le livret d’alimentation délivré par le gouvernement socialiste, chaque Cubain a droit à un pain par jour pour cinq centimes de peso (0,002 cents de dollar). Mais les habitants complètent généralement cette ration en achetant un autre pain à 10 pesos (environ 40 cents de dollar).

« Il y a du pain ? » demande une femme depuis le trottoir au responsable d’une boulangerie du centre historique de la capitale. « Je suis arrivée à 7H00 du matin, on m’a dit de revenir à 11H30. Puis à 12H30 et maintenant ils me disent à 14H00 », raconte-t-elle, en cherchant un peu d’ombre pour patienter. Dans la chaleur, une quarantaine de personnes forment déjà une file d’attente.

La scène se répète dans d’autres coins de la ville. « On nous a dit qu’il n’y avait pas de farine, donc je n’ai pas pu prendre de pain et je suis venue jusqu’ici (dans une autre boulangerie). Je suis une personne âgée, mais imaginez si je ne mange pas… Je dois manger quelque chose », explique Alicia, 65 ans, dans le quartier de Diez de Octubre, avant de repartir finalement avec un pain sous le bras.

Les minoteries en panne

A la télévision, la ministre de l’Industrie alimentaire, Iris Quiñones, a expliqué que les retards dans les importations de pièces de rechange destinées aux minoteries avaient rendu difficile la production locale de farine. Le blé importé arrive bien jusqu’à Cuba, mais ne peut pas être transformé.

L’île possède six grands moulins. Trois ont des difficultés de production en raison d’un manque de pièces de rechange. Celui de Cienfuegos (centre), qui fabrique presque la moitié de la farine produite sur l’île, ne recevra les pièces nécessaires que début 2019.

Dans les années 1990, Cuba a connu de graves difficultés économiques après la chute de l’Union soviétique, son principal partenaire commercial, alors que le blocus des États-Unis se poursuivait. Les pénuries alimentaires étaient alors généralisées.

L’île importe aujourd’hui la quasi totalité des produits de consommation et les pénuries alimentaires ne sont pas rares, en fonction des arrivées de denrées dans les ports.

Il faut « rester tranquilles et faire preuve de patience. Nous avons déjà traversé des moments difficiles, pourquoi nous ne traverserions pas cette pénurie de pain ? », lance Matilde Carrazana, 70 ans, devant une boulangerie où elle attend d’acheter son pain de 10 pesos.

Source: Yahoo actualités

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