Décolonisation à l’ONU: la présence de la France toujours pas garantie

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Tout en étant très mesuré dans ses propos, c’est ce qu’a clairement laissé entendre le haut-commissaire, Eric Spitz, mardi 18 juillet à l’antenne de Radio 1.

Interrogé sur un grand nombre de sujets à propos desquels nous pouvons retenir que l’heure n’est pas désengagement de l’Etat en Polynésie française, en revanche, l’invité s’est montré beaucoup plus prudent, pour ne pas dire un peu gêné, sur le sujet de la décolonisation et de la prochaine réunion du comité ad-hoc de l’ONU prévue en octobre 2023.

La France siégera t-elle enfin après avoir pratiqué la politique de la chaise vide durant de nombreuses années ?

« J’ai lu une note du Quai d’Orsay qui est très balancée », (sic) a confié le représentant de l’Etat, sans savoir quelle sera la position finalement retenue; un dossier éminemment politique qui relève très étroitement du Président de la République. Mais Eric Spitz se veut quand même rassurant: « Ce n’est pas parce qu’on ne siège pas en octobre 2023 qu’on ne siégera pas en octobre 2024 ». Pas sûr qu’un tel argument suffise à calmer l’impatience des indépendantistes polynésiens et du premier d’entre eux, Oscar Temaru…

En attendant, fidèle à la célèbre réplique « Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère viendra à toi… », le président Brotherson a d’ores et déjà annoncé qu’il se rendrait en Nouvelle-Calédonie pour y rencontrer Emmanuel Macron, à la mi-août. Une manière comme une autre de « forcer » son interlocuteur à abattre ses cartes, pour mieux dévoiler ensuite son propre jeu.

Affaire à suivre…

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