8 décembre 2024

Détournement d’aides aux sinistrés de Mahaena: la « patate chaude » renvoyée au tavana

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Dans une question orale posée ce jeudi matin à l’assemblée de la Polynésie française, la représentante du Tavini huiraatira, par ailleurs maire adjointe au maire de Hitiaa o Tera, Frangélica Bourgeois Tarahu, a attiré l’attention de la vice-présidente du gouvernement, Chantal Galenon, sur de possibles malversations quant à l’attribution d’aides aux victimes des intempéries de décembre 2023.

Lors de notre réunion du 29 octobre dernier, j ’ai attiré votre attention sur la situation préoccupante concernant les aides attribuées aux sinistrés de la commune de Mahaena, à la suite des intempéries de décembre 2023.

Ces aides, consistant en appareils ménagers (fours, réfrigérateurs, congélateurs, matelas), semblent avoir été partiellement détournées. En effet, certaines personnes, notamment des administrés, des agents communaux et des employés sous contrat CAE, auraient bénéficié de ces équipements sans pour autant être sinistrées.

Depuis le début de l’année, j ’ai signalé cette situation à votre Ministère du Logement et des Solidarités ainsi qu’à la DSFE. Cependant, à ce jour, je n’ai reçu qu’une seule réponse de la part de la directrice, Madame Ravahere Rauzy. Cette dernière m ’a fourni des explications basées sur des calculs d’attribution, qui ne répondent ni à mes interrogations ni à mes attentes.

Lors de notre échange du 29 octobre 2024, vous m’avez indiqué avoir pris contact avec l’Adjoint au Maire de Mahaena à ce sujet. Vous m ’avez également précisé que les personnes concernées seraient tenues de restituer le matériel indûment reçu ou de le rembourser.

Aussi, je vous serais reconnaissante de bien vouloir me transmettre un compte rendu détaillé des démarches entreprises par vos services et des mesures mises en œuvre pour résoudre cette
situation. Il est essentiel de garantir une gestion rigoureuse et équitable des fonds publics, en particulier lorsqu’ils concernent des aides destinées aux sinistrés.

En réponse, la numéro 2 du gouvernement Brotherson a indiqué que la responsabilité de la DSFE ne pouvait être engagée tant elle se limite à la vérification des attestations de sinistre produites après les faits par le premier magistrat de la commune et que, si faux en écriture il y avait, l’élue avait toute l’attitude de saisir les autorités judiciaires compétentes.

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