Deux visions politiques radicalement opposées face au Groupe des parlementaires des îles du Pacifique

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Dans un communiqué que nous reproduisons ci-dessous, le groupe Tapura huiraatira à l’assemblée de la Polynésie française rend compte de la troisième conférence du Groupe des Parlementaires des îles du Pacifique (GPIP) qui se tient actuellement à Tonga, au cours de laquelle le président Géros et la représentante Teriitahi ont, à tour de rôle, exprimé leur vision politique de notre collectivité autonome au sein de la République française.

Actuellement en mission parlementaire à Tonga aux côtés du président de l’assemblée, Antony Géros et du député Steve Chailloux dans le cadre de la troisième conférence du Groupe des Parlementaires des îles du Pacifique (GPIP), Tepuaraurii Teriitahi qui représentait le groupe Tapura Huiraatira lors de ce déplacement est intervenue avant la clôture des travaux, hier, sur les sujets de la décolonisation, de la protection de nos ressources et de notre océan.

Dans le cadre des échanges libres qui ont marqué la fin des discussions entre les membres du GPIP à Nukualofa, le président Antony Géros a prononcé une allocution sur la nécessaire décolonisation de « Ma’ohi nui », et le souhait de la Polynésie française, désormais gouvernée par les indépendantistes, d’établir des relations économiques, diplomatiques et politiques avec les grandes puissances de ce monde, dont la Chine.

La représentante autonomiste Tepuaraurii Teriitahi a réagi à cette intervention d’abord en rappelant l’impérieuse nécessité de préserver nos ressources et notre océan. Sur ce sujet, elle a attiré l’attention des élus du Pacifique sur la décision catastrophique prise par les autorités japonaises de déverser à partir de ce jeudi les eaux contaminées de Fukushima dans l’Océan Pacifique à
raison de 500 000 litres par jour jusqu’en 2050. Sur un plan plus politique, Tepuaraurii Teriitahi a rappelé à son auditoire que la Polynésie française est un pays autonome qui évolue librement au sein de la République française. Elle a indiqué à ses homologues que même si les indépendantistes sont désormais au pouvoir grâce aux 64 551 suffrages obtenus aux
dernières élections territoriales, les autonomistes demeurent majoritaires et ont bénéficié, aux dernières élections, du soutien de 81 107 polynésiens.

En réaction aux propos du président Géros, la représentante Tapura a précisé que « si la France a pu être, au début du siècle dernier, une puissance colonisatrice, elle est désormais un partenaire privilégié et bienveillant de la Polynésie française qui l’accompagne dans son développement tout en conservant l’exercice de ses compétences régaliennes. La France est notre rempart contre les menaces hégémoniques qui planent sur le Pacifique, un bouclier contre les intérêts de grandes et puissantes Nations adeptes du « Soft power ». ».

En conclusion de son intervention, Tepuaraurii Teriitahi a démontré qu’en Polynésie française la démocratie s’exerce sans entrave, que des élections démocratiques, financées par la République française, sont organisées régulièrement et qu’elles ont été récemment remportées par les indépendantistes, signe que la liberté de parole, de pensée et de vote y est un principe fondamental et une réalité évidente.

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