G2P, « acteur public majeur du développement durable du Pays »

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Nous reproduisons, ci-dessous, l’intervention orale du représentant du Tapura, maire de Rurutu (Australes) Frédéric Riveta, lors de l’examen du compte financier 2022 de l’Etablissement « G2P » (Grands projets de Polynésie).

Parmi les objectifs que s’est fixé à partir de 2022 l’établissement dénommé « Grands projets de Polynésie », il y en a un qui retient toute mon attention, c’est celui d’en faire, je reprends les termes du rapport, « un acteur public majeur du développement durable du Pays ». Sorte de bras armé, doué du savoir-faire technique et de la capacité financière, permettant à notre collectivité de mener à bien un certain nombre de grands chantiers.

Ainsi, les hangars de Faratea, le parc Vaitupa à Faa’a, le campus de formation maritime « Ahutoru » de Arue, le pôle de Santé mentale à Pirae ou encore la réhabilitation du Musée de Tahiti et ses îles… sont quelques-unes des belles réalisations qui peuvent être portées à son actif. Parallèlement aux investissements privés, elles contribuent à maintenir à un niveau élevé la commande publique indispensable au fonctionnement des entreprises du BTP.

En revanche, certaines opérations comme le lycée de Moorea ou encore le Centre de jour de Vaininiore seraient – je parle au conditionnel – remises en cause par le nouveau gouvernement. Ou, à tout le moins gelées. Pour des raisons diverses et variées. C’est un choix sur lequel je ne m’étendrai pas, sinon pour dire qu’à moment donné les convictions politiques doivent s’effacer au profit de l’intérêt général.

Car il reste tant à faire : je pense notamment à la mise en valeur du terrain de l’ex-hôtel Royal Papeete sur le front de mer ou encore au projet de rénovation urbaine sur le site de l’ancien hôpital de Mamao, autant de dossiers qui n’ont pas trouvé de réponses auprès du ministre. Peut-être pourra-t-il être moins évasif devant nous aujourd’hui et nous préciser les intentions du gouvernement pour ces projets.

Naturellement, comme on pouvait s’y attendre, l’étude de ce dossier en commission législative, le 31 août dernier, aura permis à certains de mes collègues de se défouler, et je pèse mes mots !, sur le projet de Village Tahitien dont chacun connaît les difficultés à sortir de terre.

Faut-il s’en réjouir au vu des objectifs ambitieux affichés par la nouvelle gouvernance en terme de fréquentation touristique à l’horizon 2030 ? Je ne le pense pas. Tout comme il est malvenu de critiquer les efforts engagés jusqu’ici pour attirer de nouveaux investisseurs. Car, ne vous en déplaise, les six lauréats désignés pour poser les premières pierres de ce futur ensemble touristique, sont tous des acteurs polynésiens et il faut s’en féliciter, alors que certains ici misent plutôt sur des investissements chinois pour assurer notre développement.

Ceci étant dit, le compte financier de G2P en lui-même n’appelle aucun commentaire particulier de ma part. A la fin de l’exercice en question, le résultat affichait un excédent de plus de plus de 487 millions de Fcfp, grâce – il est vrai – à des ressources dont le montant global a été multiplié par deux entre 2020 et 2022 pour atteint plus de 6 milliards 170 millions de francs pacifique.

Voici donc, en quelques mots, l’analyse que je tire du compte financier 2022 de l’établissement Grands Projets de Polynésie.

Je vous remercie de votre attention.

 

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