Grève à l’OPT ou comment se sucrer davantage…

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Fin de grève à l’Office des Postes et Télécommunications (OPT) avec le sentiment du devoir accompli. Mais pour quel résultat ? Eléments de réponse.

Les agents de l’opérateur historique polynésien ont ainsi exprimé le besoin de débrayer et d’en appeler à la collectivité face aux difficultés économiques et financières que rencontre actuellement le groupe.

Depuis quelques années déjà, en effet, l’OPT tente de faire face à la concurrence sur son coeur de métier (internet et la téléphonie mobile), quand d’autres services publics qui lui incombent -naturellement- ne sont plus rentables. C’est le cas de la postale mais également des services financiers rendus dans les îles et atolls les plus reculés.

Cette problématique a été prise en compte par la direction, d’où les mesures de réforme engagées qui visent notamment au regroupement des entités.

Le personnel ne semble pas convaincu par la justesse des décisions prises et craint, à terme, un dégraissage du « mammouth ». C’est son droit.

Mais plutôt que de faire le dos rond et d’accompagner le mouvement de réorganisation interne par des efforts de productivité, par exemple, les syndicalistes ne trouvent rien de mieux à faire que de « charger la barque » en réclamant de nouveaux avantages en monnaie sonnante et trébuchante. Il y a quand même quelque chose de paradoxale: d’un côté, on fustige l’existence d’un « trou » dans lequel personne ne veut tomber et de l’autre, on s’emploie à le creuser davantage !

Il y va ainsi du versement d’une « prime informatique » qui figurait en bonne place dans le cahier de revendications des grévistes. Une doléance qui, en dépit de la signature du protocole d’accord, n’est pas actée dans l’attente que soit menée une étude d’impact. Mais si l’on en croit le leader de la CSIP, Cyril Legayic, celle-ci devrait avoir « un coût énorme » pour l’OPT.

Maintenant, si les syndicalistes considèrent que toute nouvelle charge imputée à l’OPT sera financée par les usagers (abonnement annuel de la boite postale ou encore de la redevance de la téléphonie fixe qui ont déjà l’objet de plusieurs réévaluations), alors…allons-y!

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9 thoughts on “Grève à l’OPT ou comment se sucrer davantage…

  1. Merci de raconter n’importe quoi afin de faire en sorte que la population critiquent encore plus les trois sociétés.

    1. Ndlr: en quoi racontons-nous n’importe quoi ? La « prime informatique » est-elle oui ou non au centre des revendications ? Cyril Legayic n’a t-il pas déclaré que son coût serait exorbitant ? Allons, un peu de sérieux. Les agents de l’Office ne sont pas à plaindre, alors que le groupe est en grande difficulté financière.

      1. La prime informatique existait déjà, lol! C’est une harmonisation de cette prime qui a été demandée pour une équité entre agent. Donc vérité à moitié fausse Tahitinews!

        1. Ndlr: quand vous dite « harmonisation », vous voulez dire « extension »…n’est-ce pas. La vérité, cher Monsieur, c’est que les usagers que nous sommes tous finançons en grande partie les déficits de l’OPT et de ses filiales. D’où l’intérêt de cet article.

          1. Pourrais tu amener la preuve que les usager que vous êtes financez le déficit de l’OPT ?
            A ce que je sache, l’OPT est un EPIC et fait son chiffre d’affaire en vendant des services et non par des subventions.
            Soit je ne sais rien soit tu n’est pas objectif.
            Certe tu parles de la prime informarique mais en lisant ton article on dirait que c’est le seul point de revendication de la grêve. Parle plutot des points importants, et sache qu’avant LA SÉPARATION, l’OPT n’etait pas deficitaire…
            A revoir la rédaction.

          2. Ndlr: Lorsque les abonnements (boite postale et téléphonie fixe) sont revalorisés à plusieurs reprises, oui, nous, pauvres usagers, finançons bien les déficits de l’OPT. Par ailleurs, le groupe devrait bien recevoir une subvention dite d’équilibre pour mener à bien ses missions publiques, notamment en faveur des archipels éloignés.

          3. De plus tu dis que la CLG a dit que se serait un cout exorbitant le fait de mettre l’indemnité informatique et non prime informatique NDLR, mais combien d’a gents seraient concernés ? 1 ? 10 ? 100 ? 1000 ? La totalité du groupe ?
            Si tu ne sais déja pas qui sont les services et par la meme occasion si tu ne peux quantifier le nombre d’agents concernés comment peut tu dire que ça à un cout exorbitant ? Et je ne pense pas que Cyril l’ai dit.
            Les investissements exorbitant que je connais de l’OPT, c’est HONOTUA, NANTITUA, MANATUA et par la suite peut être NATITUA SUD. Pas l’indemnité informatique dont tu fais si fierement la promotion sans meme savoir de quoi tu parles et en citant Cyril alors que je ne suis pas sûre qu’il l’ai dit. Je lui demanderai si je le croise un jour.

          4. Ndlr: merci de vous référer à l’article de Radio 1 et de la bande sonore dans laquelle Cyril Legayic est très clair. Quant au financement des câbles Honotua, Natitua, Manatua…on voit que vous vivez confortablement à Tahiti, oubliant un peu vite le sentiment d’isolement numérique vécu par les populations des archipels. Une telle réflexion ne vous honore pas, Monsieur.

          5. Et d’un je suis une fille, alors votre « cher monsieur » est une fausse vérité de plus.
            Et de deux, les usagers dont je fais aussi partie, ne financent pas les déficits dont vous parlez. Nous finançons les grands projets structurants que le pays souhaite mettre en place pour réduire la fracture numérique (ça vous parle honotua, natitua, télé médecine…), nous finançons le service publique des atolls éloignés, nous finançons le mobile là où les concurrents n’y vont pas parce que trop coûteux, et nous reversons les dividendes au pays à coup de milliard pour qu’en ce soit réinvesti auprès de la population. Ce sont toutes ces implications et champs d’actions diverses qui coûtent.
            Voilà ce que votre article oubli sciemment de le souligner.

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