La Barbade tire un trait sur son passé colonial

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« Comment va l’empire ? » demandait en 1936, sur son lit de mort, le roi George V.

À la même question, sa petite-fille Elizabeth II pourrait répliquer sur un ton pincé : l’empire va très mal, merci. En coupant le cordon ombilical avec la royauté pour devenir une république l’an prochain, la Barbade, petite île des Antilles, entend prendre ses distances avec son passé colonial.

Outre le Royaume-Uni, la souveraine dirige quinze pays indépendants regroupés sous l’appellation « Royaumes du Commonwealth » (Commonwealth Realms). C’est le cas notamment de la Barbade, ex-possession britannique des Petites Antilles indépendante depuis 1966 mais dont le monarque demeure chef de l’État.

« Il est temps de faire une croix sur notre passé colonial. C’est une déclaration ultime de confiance en notre identité nationale », a déclaré, le 15 septembre, le gouverneur-général Sandra Mason, lors du discours du Trône annonçant le passage à la république. Outre l’élection d’un président, la Cour de justice de l’île qui siège à Londres va être transférée à Bridgetown, la capitale de ce micro-État de 287 000 habitants.

La décision de la Barbade s’inscrit dans un mouvement général d’émancipation des anciennes colonies britanniques des Antilles. Auparavant, Trinité-et-Tobago, la Dominique et la Guyane britannique s’étaient affranchies de la tutelle de la Couronne en devenant des républiques. La Jamaïque entend organiser un référendum sur la questi […] Lire la suite

Source: Yahoo actualités

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