L’auto « made in France » fout le camp
Les résultats de la balance commerciale française, publiés ce mardi pour 2022, dévoile un déficit record pour l’automobile de 19,9 milliards d’euros. C’est près de deux milliards de plus qu’en 2021, année déjà historique. Depuis 2010, le déficit ne cesse de se creuser !
L’auto « made in France » fout le camp. Le déficit de la balance commerciale française automobile a frisé le gouffre abyssal de 20 milliards d’euros l’an dernier, selon les chiffres trimestriels publiés par les douanes ce mardi. A -19,9 milliards, il bat tous les records, dont -15,6 milliards pour les véhicules et -4,3 milliards pour les équipements ! Le déficit a même représenté près de 6 milliards d’euros sur le seul dernier trimestre de 2022. En comparaison, le déficit automobile annuel représente la presque totalité de l’excédent aéronautique (+23,5 milliards) !
L’auto représentait 13,2% des exportations totales de la France en 2000, 10% en 2010, 9,4% l’an passé selon les chiffres des douanes.
L’auto tricolore bat son propre record négatif de l’année 2021… qui s’élevait à quasiment -18 milliards d’euros. Le solde négatif s’élevait à -15,4 milliards d’euros en 2020, -15,3 milliards en 2019. Le déficit de ce qui fut l’un des fleurons tricolores n’a rien à voir avec la pandémie, voire les pénuries de composants. Il est hélas structurel. En 2000, pourtant, l’automobile française atteignait un excédent de 9,4 milliards et, en 2004, de 12,3 milliards d’euros. Mais las. Ce solde positif n’a ensuite cessé de plonger, avec un premier déficit en 2010, à -3,7 milliards en 2010. Depuis, les chiffres sont toujours négatifs.
Chute de 10.000 emplois en vue chez les équipementiers
Rien d’étonnant. La production auto reste depuis trois ans à des étiages extrêmement bas. L’Hexagone a fabriqué 1,37 million de véhicules l’an dernier, selon les données officieuses d’IHS Markit. Au niveau de 1973, selon la Fiev (Fédération des équipementiers). La production auto en France atteignait encore 2,2 millions d’exemplaires avant le Covid en 2019, 2,27 millions en 2018, 2,29 millions en 2010, 3,66 millions en 2004. La France ne pèse plus que 8,5% de la production européenne et 1,6% des volumes mondiaux, cont[…]
source: Yahoo actualités
