Le mouvement « anti TVA sociale » entendu par le gouvernement

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Une délégation composée des principaux responsables du mouvement « anti-TVA sociale » a été reçu jeudi par des membres du gouvernement.

L’entretien, courtois, a duré 45 minutes. Le gouvernement a écouté les revendications des grévistes, tout en s’étonnant d’un mouvement arrivant sur le tard, alors que la loi a été votée à l’Assemblée au mois de décembre dernier. Les ministres ont rappelé que le seul souci du gouvernement est de protéger les acquis sociaux et de préserver le pacte social que constitue la PSG (Protection sociale généralisée), rappelant que le dispositif fiscal n’avait pas d’autres objectifs que d’assurer la continuité des prestations, le maintien des retraites, du minimum vieillesse et des prestations de santé qui sont aujourd’hui menacés, et de ne pas porter atteinte au niveau de soin.

Concernant l’inflation, le gouvernement a rappelé que l‘inflation est importée car la Polynésie subit l’augmentation des coûts du pétrole, du transport, et des matières premières, comme tous les pays du monde actuellement. L’inflation subie n’est donc pas la conséquence des décisions du gouvernement.  Bien au contraire, cette inflation serait pire si le gouvernement n’avait pas décidé d’exonérer les matériaux de construction pour ne pas impacter le BTP, et s’il n’avait pas décidé d’un bouclier tarifaire en ne répercutant pas à la pompe les récentes hausses des carburants consécutives à la guerre en Ukraine. L’effort du gouvernement représente près de 5 milliards de FCFP pour le premier semestre 2022. C’est ainsi que l’essence et le gasoil en Polynésie française sont bien moins chers qu’en métropole ou en Nouvelle Calédonie, par exemple.

La hausse des prix résulte de cette inflation importée et pas du tout de la TVA sociale comme on l’entend à tort, puisque celle-ci n’est pas encore applicable.

Le gouvernement a indiqué à la délégation syndicale vouloir vérifier que la hausse des prix constatée n’est pas aggravée par certains commerçants peu scrupuleux qui seraient tentés d’anticiper l’application de la CPS en augmentant leurs marges avant son entrée en application. Comme cela a été rappelé hier à l’issue du conseil des ministres, le gouvernement a indiqué aux responsables du mouvement syndical qu’il était déterminé à accentuer les contrôles, et que les effectifs des contrôleurs de la Direction générale des affaires économiques (DGAE) seront renforcés pour pouvoir les déployer à plus grande échelle. Les abus seront sanctionnés et poursuivis, a rappelé le ministre des Finances. Yvonnick Raffin a également rappelé que le gouvernement prévoyait un « plan Marshall » sur les prix, une série de mesures et de boucliers pour contrer les effets de l’inflation, en complément des dispositions déjà prises.

Il a enfin demandé aux responsables syndicaux présents, ce qu’eux-mêmes avaient à proposer comme solution pour lutter à la fois contre l’inflation que nous subissons et maintenir à flot les comptes de la PSG. L’intersyndicale a assuré qu’elle n’était pas opposée à la Contribution Pour la Solidarité, mais elle souhaite que cette TVA sociale soit déductible afin d’en limiter les effets inflationnistes.

source: Gouvernement

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