9 octobre 2024

Le nickel calédonien au bord du gouffre

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Assommées par la concurrence indonésienne, les trois usines métallurgiques de Nouvelle-Calédonie sont menacées de fermeture. Le « pacte nickel », défendu par Bruno Le Maire et objet d’énormes débats sur place, ressemble bien à un plan de la dernière chance.

Le message était pourtant clair: le 21 mars, lors d’un point presse téléphonique, Bruno Le Maire appelait solennellement les autorités néo-calédoniennes à approuver le « pacte nickel », plan de sauvetage des trois usines de production de nickel du Caillou, qui prévoit notamment la prise en charge d’une partie de leur facture énergétique.

« Ce pacte est solide, crédible, c’est la seule voie pour redresser la filière, martelait le ministre de l’économie. J’appelle à la signature du pacte avant la fin du mois de mars. »

Mais le ton martial n’a guère eu d’effet. Après avoir ajourné l’examen du texte le 28 mars, le Congrès calédonien l’a renvoyé commission le 3 avril, et encore échoué à trouver un accord mardi 9 avril. Des barrages filtrants d’opposants au pacte ont été mis en place sur deux routes, à La Foa et à Saint-Louis.

Pire, le président de la province Nord, l’indépendantiste Paul Néaoutyine, a enclenché un bras de fer avec la SLN, filiale d’Eramet, l’acteur historique du nickel calédonien. Accusant le groupe de ne pas avoir respecté ses obligations en matière de garanties financières, il menace de retirer les autorisations d’exploitation de huit mines de la SLN dès ce jeudi 11 avril. Ces sites fournissent notamment l’usine métallurgique de Doniambo, près de Nouméa. Faute d’approvisionnement en minerai, le plus gros site de l’île pourrait devoir stopper son activité.

Selon nos informations, le conseil d’administration d’Eramet a finalement décidé, le 9 avril, de prolonger les garanties financières des mines concernées, la SLN n’ayant pas les capacités financières de le faire.

Source: Challenge – Yahoo actualités

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