5 décembre 2024

« Le seul vrai bilan de ce gouvernement, c’est de détruire »

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Après avoir laissé le gouvernement Brotherson exposer son bilan, le président du Tapura huiraatira, Edouard Fritch, a partagé mardi matin avec la presse sa vision des actions menées durant cette première année de mandature.

Si le groupe minoritaire à l’assemblée de la Polynésie française se garde bien de « toute opposition frontale » au « gouvernement démocratiquement élu » il y a un an maintenant, il n’en reste pas moins que désormais, « on ne peut plus se taire… » a affirmé d’emblée l’ex-président du Pays. Au risque d’aller à la catastrophe.

Aux yeux d’Edouard Fritch, en effet, cette première année de mandature se résume en trois points: « mensonges et poudre aux yeux »; « méconnaissance des sujets importants et stratégiques » et enfin, « amateurisme de la gouvernance ».

« Le président Brotherson vit dans un monde qu’il s’est créé loin de la réalité quotidienne des Polynésiens », soutient Edouard Fritch qui prend l’exemple de la première des priorités, à savoir: la lutte contre la cherté de la vie. Et de redire que ce n’est pas la suppression de la TVA sociale qui a changé quelque chose…bien au contraire.

En second lieu, il estime que « le gouvernement ne traite pas le fond des dossiers parce qu’il ne les connaît pas ». Du même coup, le gouvernement multiplie le nombre d’études préalables à toutes prises de décision, ce qui a pour effet d’entraver l’action publique. En clair, des idées, ils en ont mais il n’y a rien de concret derrière ! En l’occurrence, nous venons d’apprendre, de la bouche même du président, qu’une « étude a été confiée à la société KPMG pour savoir quel type d’hébergement touristique il faut mettre en place dans chaque île ».

Sur la gouvernance enfin, Edouard Fritch n’est pas tendre non plus lorsqu’il affirme que « la jeunesse est une qualité mais ce n’est pas une qualité professionnelle ». La meilleure preuve en est, qu’au bout d’un an, un remaniement ministériel est envisagé. Uniquement sur l’attribution des portefeuilles, a laissé entendre le locataire de l’ancienne caserne coloniale. Mais plus que des ministres en rodage, il existe « une vraie perte de compétences dans les services », déplore E. Fritch. Et de rappeler que pas moins de vingt-quatre changements ont été opérés à la tête des services et établissements publics. Ce n’est probablement pas fini puisque l’actuelle directrice de la Caisse de prévoyance sociale (CPS), choisie par l’actuelle équipe, n’aurait pas donné toute satisfaction…

Globalement, le Tapura fait le constat que le gouvernement Brotherson « a réussi à se mettre tout le monde à dos: les syndicats, les patrons, les investisseurs et la population; tous commencent à comprendre l’erreur de casting et la tromperie ». Plus grave encore, la minorité craint que nos gouvernants ne cherchent qu’une chose, c’est détruire tout ce qui a été fait avant eux: l’économie, l’administration, les projets d’investissement etc Pourquoi ? Dans quel but ?

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